Tout le monde l’avait prédit, les politologues l’avaient théorisé, le peuple sénégalais l’avait pressenti : tout ceci n’était qu’un cirque pour faire durer le leurre d’une unité impossible. Les deux personnalités incarnant Bennoo, en l’occurrence Ousmane Tanor Dieng et Moustapha Niasse, n’ont jamais marché ensemble. L’un comme l’autre se détestent cordialement.
S’ils se sont tolérés un moment, c’était d’abord avec la sourde intention de se ridiculiser mutuellement. Niasse et Tanor, c’est l’histoire du «fils» de Senghor et du «fils» de Diouf : le premier devait hériter du Ps que le deuxième s’est vu cadeauter lors d’un fameux congrès sans débat le siècle dernier. Fallait-il espérer que ces deux hommes, rompus aux tâches étatiques, politiques froids, se retrouvent par enchantement sur ce qui paraît leur dernière participation à une élection présidentielle ? C’était se tromper sur Tanor et Niasse.
Aujourd’hui, Bennoo ressemble à un champ de ruines. Après la désignation de Niasse comme candidat de l’unité et du rassemblement, les coups pleuvent de gauche à droite et les masques tombent. Jusque-là réunis autour de l’idéal de trouver un candidat unique et de combattre la candidature de Wade, les membres de Bennoo, selon qu’on soit avec Tanor ou Niasse, se sont montrés sous leurs vrais visages : des politiciens professionnels qui avaient pris en otage leur propre moral et éthique.
Dans ce jeu oû les marionnettistes n’étaient pas que les responsables du Ps et de l’Afp, tout ce beau monde s’est révélé sous son vrai visage. Les suspicions n’épargnent personne. Y a-t-il eu complot Tanor Dieng ? Nul besoin de tant de manœuvres puisque dans cette coalition, les couteaux ont toujours été rangés sous les chaises et prêts à servir à la moindre occasion. Le constat est là : Bennoo ne se relèvera pas de sa comédie.
Le spectacle qu’animent aujourd’hui les différents états-majors des deux candidats déclarés renseigne au besoin sur le gouffre qui les a toujours séparés. Ils avaient voulu aller en rangs serrés à l’assaut du suffrage des Sénégalais. Ils iront en rangs dispersés avec la possibilité de s’anéantir en cas de deuxième tour. Leur crédibilité est engagée avec le risque de se voir sanctionner par les Sénégalais pour ce manque de sincérité. Février 2012 c’est déjà demain et ni Tanor ni Niasse n’auront le temps nécessaire pour se refaire.
Le temps joue contre eux puisqu’ils n’ont pas appris de leurs erreurs passées. D’autres candidats ont émergé et sont entrain de faire le boulot à leur place. Le Parti socialiste ira seul à l’élection présidentielle de 2012 avec possibilité de nouer des alliances avec ses souteneurs rangés dans les dédales du défunt Bennoo. L’Afp se servira de l’appareil du Tassaroo et du soutien de Bennoo Alternative 2012, en cas de deuxième tour, pour briguer le suffrage des Sénégalais. Le Tassaroo est consommé. ET aujourd’hui une seule certitude : Bennoo est mort de sa belle mort.
Xamle
S’ils se sont tolérés un moment, c’était d’abord avec la sourde intention de se ridiculiser mutuellement. Niasse et Tanor, c’est l’histoire du «fils» de Senghor et du «fils» de Diouf : le premier devait hériter du Ps que le deuxième s’est vu cadeauter lors d’un fameux congrès sans débat le siècle dernier. Fallait-il espérer que ces deux hommes, rompus aux tâches étatiques, politiques froids, se retrouvent par enchantement sur ce qui paraît leur dernière participation à une élection présidentielle ? C’était se tromper sur Tanor et Niasse.
Aujourd’hui, Bennoo ressemble à un champ de ruines. Après la désignation de Niasse comme candidat de l’unité et du rassemblement, les coups pleuvent de gauche à droite et les masques tombent. Jusque-là réunis autour de l’idéal de trouver un candidat unique et de combattre la candidature de Wade, les membres de Bennoo, selon qu’on soit avec Tanor ou Niasse, se sont montrés sous leurs vrais visages : des politiciens professionnels qui avaient pris en otage leur propre moral et éthique.
Dans ce jeu oû les marionnettistes n’étaient pas que les responsables du Ps et de l’Afp, tout ce beau monde s’est révélé sous son vrai visage. Les suspicions n’épargnent personne. Y a-t-il eu complot Tanor Dieng ? Nul besoin de tant de manœuvres puisque dans cette coalition, les couteaux ont toujours été rangés sous les chaises et prêts à servir à la moindre occasion. Le constat est là : Bennoo ne se relèvera pas de sa comédie.
Le spectacle qu’animent aujourd’hui les différents états-majors des deux candidats déclarés renseigne au besoin sur le gouffre qui les a toujours séparés. Ils avaient voulu aller en rangs serrés à l’assaut du suffrage des Sénégalais. Ils iront en rangs dispersés avec la possibilité de s’anéantir en cas de deuxième tour. Leur crédibilité est engagée avec le risque de se voir sanctionner par les Sénégalais pour ce manque de sincérité. Février 2012 c’est déjà demain et ni Tanor ni Niasse n’auront le temps nécessaire pour se refaire.
Le temps joue contre eux puisqu’ils n’ont pas appris de leurs erreurs passées. D’autres candidats ont émergé et sont entrain de faire le boulot à leur place. Le Parti socialiste ira seul à l’élection présidentielle de 2012 avec possibilité de nouer des alliances avec ses souteneurs rangés dans les dédales du défunt Bennoo. L’Afp se servira de l’appareil du Tassaroo et du soutien de Bennoo Alternative 2012, en cas de deuxième tour, pour briguer le suffrage des Sénégalais. Le Tassaroo est consommé. ET aujourd’hui une seule certitude : Bennoo est mort de sa belle mort.
Xamle
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