Qui a peur de nommer Souleymane Jules ?

Alors après avoir séjourné une semaine à l'hôtel, Jules s'en est retourné à Montréal pour faire ses valises. Mais depuis, ça dure. "Entre-temps, sa mère est tombée gravement malade", explique un ami sûr, avec qui il partage ses joies et peines. Le journaliste qui a construit sa gloire personnelle, de 2004 à 2012, sur le dénigrement total, la transgression volontaire et l'outrance revendiquée, avait pendu Wade and family, comme cible principale, et pris ses lieutenants pour cibles mobiles. Depuis le 25 mars dernier, Souleymane Jules Diop n'a plus trempé sa plume somptueuse et enragée dans son encrier. Depuis cette date, son brio à la radio a disparu. Comment vivre sans Wade ? Toute une question existentielle...

Pour ce jeune quarantenaire, à la mémoire gigantesque, à l'esprit démoniaque et à l'intelligence subversive, "le plaisir d'un secret, c'est quand il le raconte". C'est là son point faible, bien connu de tout le Sénégal. SJD a la confidentialité bavarde. C'est aussi pour cette raison que l'entourage de Macky Sall freine des quatre fers. "On pense lui proposer une place éloignée des hautes sphères de l'Etat. Par exemple, un poste nominatif à Dakar ou à l'étranger ; et pourquoi pas, un poste semi-électif comme une présidence de commission au Sénat, avec rang et privilèges de ministre, puisqu'il aime parler au peuple, pour le peuple. Mais personne ne sait ce que Macky Sall mijote", s'avance, prudent, un des collaborateurs du "boss" avec qu'il n'avait pas la meilleure fraternité.



SOURCE:Lesenegalais