« Il est vrai que le contrat avec Véolia est épuisé, mais nous continuons de travailler avec la société, et sous peu, le contrat sera renouvelé », soutenait Cheikh Guèye, premier adjoint au maire de Dakar, dans l’As N°1365 du mardi 30 mars dernier. Dès la parution de cet article, ce fut le branle-bas général chez les travailleurs du nettoiement qui ont, illico presto, convoqué une assemblée générale pour statuer sur la question et décider de la conduite à tenir. A l’issue de leur rencontre, ils ont fortement enjoint au maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall et à son équipe, de s’abstenir de renouveler le contrat de cette société spécialisée dans le nettoiement. Le coordonnateur du Front unitaire des syndicats du nettoiement (Fusn) et par ailleurs secrétaire général du Syndicat national des travailleurs du nettoiement, Madani Sy indique que ses camarades n’ont demandé ni plus ni moins que « le départ de Véolia ». Faute de quoi, « ils se battront contre les autorités municipales ».
L’aversion des agents du nettoiement pour la société suissesse est consécutive au différend qui les oppose et qui est pendant devant la justice. A l’origine de ce différend, renseigne Madani Sy, « il y a le système esclavagiste instauré par la direction générale de Véolia que nous avons voulu combattre. Sur aucune base légale, Véolia s’est levé un beau jour pour licencier 150 techniciens de surface dont 15 délégués syndicaux ». Poursuivant son argumentaire, Madani Sy affirme : « à la suite de ce licenciement abusif, nous avons saisi l’inspection du travail qui a demandé à la direction de réintégrer les agents. Sinon, qu’elle les dédommage. Véolia ayant refusé de se plier à cette décision, il y a eu un Pv de non conciliation et le dossier a été transmis à la justice où il est pendant ». Sur les autres griefs opposés à Véolia et qui assoient son impopularité, le coordonnateur du Fusn affirme qu’aucun agent n’a été embauché par la société suissesse, en violation des termes du contrat. « Les travailleurs sont recrutés par le cabinet Ultime et disposent d’un contrat de mission qui n’existe pas au Sénégal », peste Madina Sy.
Et d’ajouter pour s’en désoler que Dakar Plateau et la Médina, les deux communes d’arrondissement dont le nettoiement est confié à Véolia, présentant un visage hideux, faute de renouvellement du petit matériel. Ils s’étonnent beaucoup du traitement de faveur accordé à Véolia qui, rien que pour le nettoiement de deux communes d’arrondissement, gagne 215 millions de Francs là où Ama/Sénégal touchait 460 millions Fcfa pour la collecte et le ramassage des ordures sur toute l’étendue de la région de Dakar (de Dakar Plateau à Yenn). Qui plus est, s’offusque M.Sy, « les salaires des 3 cadres de Véolia (le directeur général, le directeur de l’exploitation et le directeur technique) peuvent payer 300 techniciens de surface. A eux trois seulement, ils touchent 26 millions à raison de 15 millions pour le directeur général, 10 millions pour le directeur de l’exploitation et un million et quelque pour le directeur technique ». Compte tenu de tout cela, Madani Sy et ses camarades qui assimilent Véolia à une nébuleuse, se demandent qui se cache derrière ladite société. Car pour eux, l’argent du contribuable est détourné à d’autres fins. Aussi, entendent-ils paralyser le secteur du nettoiement si les autorités municipales de Dakar se hasardent à renouveler le contrat de Véolia.
Hawa BOUSSO l'asquotidien
L’aversion des agents du nettoiement pour la société suissesse est consécutive au différend qui les oppose et qui est pendant devant la justice. A l’origine de ce différend, renseigne Madani Sy, « il y a le système esclavagiste instauré par la direction générale de Véolia que nous avons voulu combattre. Sur aucune base légale, Véolia s’est levé un beau jour pour licencier 150 techniciens de surface dont 15 délégués syndicaux ». Poursuivant son argumentaire, Madani Sy affirme : « à la suite de ce licenciement abusif, nous avons saisi l’inspection du travail qui a demandé à la direction de réintégrer les agents. Sinon, qu’elle les dédommage. Véolia ayant refusé de se plier à cette décision, il y a eu un Pv de non conciliation et le dossier a été transmis à la justice où il est pendant ». Sur les autres griefs opposés à Véolia et qui assoient son impopularité, le coordonnateur du Fusn affirme qu’aucun agent n’a été embauché par la société suissesse, en violation des termes du contrat. « Les travailleurs sont recrutés par le cabinet Ultime et disposent d’un contrat de mission qui n’existe pas au Sénégal », peste Madina Sy.
Et d’ajouter pour s’en désoler que Dakar Plateau et la Médina, les deux communes d’arrondissement dont le nettoiement est confié à Véolia, présentant un visage hideux, faute de renouvellement du petit matériel. Ils s’étonnent beaucoup du traitement de faveur accordé à Véolia qui, rien que pour le nettoiement de deux communes d’arrondissement, gagne 215 millions de Francs là où Ama/Sénégal touchait 460 millions Fcfa pour la collecte et le ramassage des ordures sur toute l’étendue de la région de Dakar (de Dakar Plateau à Yenn). Qui plus est, s’offusque M.Sy, « les salaires des 3 cadres de Véolia (le directeur général, le directeur de l’exploitation et le directeur technique) peuvent payer 300 techniciens de surface. A eux trois seulement, ils touchent 26 millions à raison de 15 millions pour le directeur général, 10 millions pour le directeur de l’exploitation et un million et quelque pour le directeur technique ». Compte tenu de tout cela, Madani Sy et ses camarades qui assimilent Véolia à une nébuleuse, se demandent qui se cache derrière ladite société. Car pour eux, l’argent du contribuable est détourné à d’autres fins. Aussi, entendent-ils paralyser le secteur du nettoiement si les autorités municipales de Dakar se hasardent à renouveler le contrat de Véolia.
Hawa BOUSSO l'asquotidien
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