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REDDITION DES COMPTES : Sale temps pour les hommes d’affaires (Enquête)

Les affaires judiciaires continuent de secouer le milieu des affaires au Sénégal. Après Khadim Bâ, Samuel Sarr, Tahirou Sarr, Moustapha Ndiaye, Rayane Hachem ou encore Mahamadane Sarr, c’est désormais au tour de Mbagnick Diop, président du Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds), de faire face au Pool judiciaire financier.


Rédigé par leral.net le Jeudi 18 Septembre 2025 à 15:02 | | 0 commentaire(s)|

Arrêté et entendu par la Division des investigations criminelles (Dic), l’homme d’affaires a passé une nuit en garde-à-vue, avant de bénéficier d’une liberté provisoire. Son nom aurait été cité dans un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), aux côtés de l’artiste Waly Ballago Seck.

Son cas vient allonger une liste déjà fournie d’opérateurs économiques en délicatesse avec la justice. Parmi eux :

Khadim Bâ, patron de Locafrique, détenu depuis près d’un an pour des accusations de faux, escroquerie et infractions douanières dans le cadre de l’affaire Dermond Oil. Des accusations qu’il rejette fermement.

Samuel Sarr, ancien ministre de l’Énergie et associé de Khadim Bâ dans West Africa Energy, placé sous mandat de dépôt en novembre 2024, à la suite de plaintes d’associés.

Moustapha Ndiaye, importateur de riz, cité dans l’affaire de surfacturation liée à Mansour Faye, actuellement incarcéré. Libéré provisoirement sous caution, il continue néanmoins de clamer son innocence.

Rayane Hachem, également mis en cause dans le même dossier, qui a pu recouvrer la liberté moyennant une caution.

Tahirou Sarr, soupçonné dans une affaire de blanchiment portant sur plus de 90 milliards FCfa, actuellement détenu.

Mahamadane Sarr, propriétaire de Lansar, poursuivi pour blanchiment et faux, placé sous mandat de dépôt, en janvier 2025.

La vague d’arrestations suscite interrogations et inquiétudes dans le secteur privé. Pour certains, il s’agit d’un nécessaire assainissement de l’économie nationale. Pour d’autres, cette traque viserait surtout des figures réputées proches de l’ancien régime.

En attendant, la justice poursuit son travail et le climat reste lourd pour le patronat sénégalais.

Par Mor Amar, Enquête Journal

( Les News )