leral.net | S'informer en temps réel

RENCONTRE - Doudou Wade livre au Président la position du groupe Libéral : L’Assemblée nation

La rencontre, hier, entre le président de la République, Abdoulaye Wade, et le groupe parlementaire Libéral et démocratique, conduit par Doudou Wade, a vu une Assemblée nationale braquée contre la perspective de la prééminence du Sénat sur elle. Par Soro DIOP


Rédigé par leral.net le Mercredi 23 Juillet 2008 à 10:39 | | 0 commentaire(s)|

En face du président de la République hier, le groupe parlementaire Libéral et démocratique, a freiné des quatre fers devant la volonté de l’Exécutif de consacrer la suprématie du Sénat sur l’Assemblée nationale. Une volonté qui semble se matérialiser, d’ailleurs, dans les termes de convocation du Parlement en congrès, ainsi que L’Observateur l’a révélé dans sa parution hier. En effet, nos confrères ont défloré le décret n°2008 419, dans lequel le Président Wade a convoqué l’article 103 de la Constitution portant sur l’initiative de la révision constitutionnelle appartenant «concurremment au président de la République et aux députés». A l’ordre du jour du congrès convoqué aujourd’hui et portant sur cinq lois constitutionnelles et sur la révision de la Constitution, est rattaché l’avis du président du Sénat Pape Diop. Aucun avis du président de l’Assemblée nationale Macky Sall n’y figure, relevait L’Observateur. Et qui plus est, le décret dans son volet relatif au règlement intérieur stipule en son article 1er que le bureau du Congrès est celui du Sénat.
Mais face au chef de l’Etat, le groupe parlementaire libéral, s’exprimant via son président Doudou Wade, a marqué sa réticence, pour ne pas dire son opposition à toute prééminence du Sénat sur l’Assemblée. Selon des sources parlementaires appartenant au camp présidentiel, Doudou Wade, au nom de ses pairs, a signifié au chef de l’Exécutif que le Sénat ne saurait trôner sur l’Assemblée nationale à qui revient les prérogatives de voter une déclaration de guerre, une motion de censure, d’entendre une déclaration de politique générale. Sans compter que les députés à l’Assemblée nationale sont élus au suffrage direct, là où les 2/3 du Sénat sont nommés par le président de la République. Autre fait soulevé par le groupe parlementaire : le président du Sénat n’a pas été élu, mais coopté. Nos sources parlementaires ayant participé à la rencontre font état de démarches peu orthodoxes entreprises par Pape Diop en direction des députés au regard de l’enjeu que pose la question de la prééminence d’une institution sur l’autre. Affaire à suivre…

Niang Pape Alé