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Rapport Itie-Secteur extractif : Polémique sur les chiffres du Sénégal

Le Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Cn-Itie Sénégal) a publié vendredi, le 1er rapport Itie du Sénégal. Un document-test qui établit à près de 41 milliards de francs Cfa la contribution du secteur extractif au budget de l'Etat et à l’économie sénégalaise. Mais, selon nos confrères du journal Le Quotidien, ce 1er test du Sénégal ne semble pas bien réussi, car Sabodala gold operations (Sgo) ne partage pas ce montant avancé par l’Etat.


Rédigé par leral.net le Lundi 26 Octobre 2015 à 09:51 | | 0 commentaire(s)|

Rapport Itie-Secteur extractif : Polémique sur les chiffres du Sénégal
Le secteur extractif, durant l’année budgétaire 2013, a rapporté au budget de l’Etat ainsi qu’à l’économie sénégalaise un montant de 41 milliards de francs Cfa, dont 3 milliards provenant du secteur des hydrocarbures. C’est du moins ce qui ressort du 1er rapport-test du Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Cn-Itie Sénégal) publié vendredi. Les principaux contributeurs aux revenus du secteur extractif sénégalais, d’après le rapport, « sont entre autres, la Sococim pour 16,2 milliards de francs Cfa, le Ciment du Sahel pour 7,6 milliards, la Sgo (Sabodala gold opérations) pour 3,6 milliards, les Ics 2,3 milliards, Gco 1,9 milliards, Smc 1,5 milliards, Fortesa International 1,2 milliards de francs Cfa… ».

Mais pour certains acteurs, le secteur a apporté plus. Pour le Directeur général de Sgo, au lieu de 41 milliards, les revenus issus du secteur ont atteint 50 milliards. Car, explique Abdoul Aziz Sy, « nous avons payé un peu plus ». Le patron de Sgo reproche à l’administrateur indépendant de n’avoir pas bien porté les 10 millions de dollars qu’ils ont déclarés. Au lieu de 10 millions de dollars, l’administrateur a déclaré 10 mille dollars. « Je dirais par mauvaise volonté », peste M. Sy.

« Ce n’était pas une mauvaise volonté de l’administrateur indépendant », réplique le Pr Ismaïla Madior Fall. Il s’agissait, selon le président du Cn-Itie, « plutôt des vicissitudes de la collecte des données ». M. Fall explique que « l’information a été reçue à un moment où ils ont procédé à ce qu’on appelle « poser le stylo ». Dans la collecte des données, il y a un moment où on pose le stylo. Cela veut dire que même quand il y a un des données qui viennent, on ne les considérera plus. C’est ce qui est arrivé. C’est plus un problème méthodologique qu’un problème de manque de volonté. Nous trouverons les moyens pour partager cette information ».

Quant à Cheikh Tidiane Touré, secrétaire permanent du Cn-Itie, il considère que « c’est une erreur humaine. Car, lorsque l’information a été soumise par le comité national, l’administrateur indépendant a considéré que malheureusement, on avait dépassé l’étape de la collecte, de la réconciliation. Et que s’il devait rouvrir cette fenêtre, il devrait le faire pour tout le reste. Donc, il a préféré partager le message qui est par rapport à la déclaration, il y a un effort à faire pour renforcer les capacités de tous les acteurs afin qu’on puisse avoir le bon chiffre ».