Redressement, rigueur et souveraineté : Quelques axes clés du plan « Jubbanti Koom » d'Ousmane Sonko pour redresser l’économie sénégalaise

C’est une étape clé de la gouvernance de rupture que prône le Premier ministre Ousmane Sonko. Ce 1er août 2025, au Grand Théâtre national de Dakar, il a dévoilé devant un large public, le Plan de redressement économique et social du Sénégal, baptisé "Jubbanti Koom". Une stratégie multidimensionnelle, fondée sur la sobriété de l’État, le financement endogène et l’ambition d’un nouveau modèle de développement national.

Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération a d’abord posé le cadre général de cette vision, en soulignant que ce plan s’appuie sur un document prospectif consolidant les grandes orientations ayant porté le Président Bassirou Diomaye Faye à la magistrature suprême. Ce document se structure autour de trois phases : redressement, impulsion et accélération.

Prenant la parole, Ousmane Sonko a insisté sur la nécessité pour le Sénégal de compter d’abord sur lui-même : « Les solutions doivent être endogènes. Elles doivent provenir de l’effort interne produit par les Sénégalais, pour eux-mêmes », a-t-il martelé.

Un des piliers du plan est la rationalisation des dépenses publiques, en particulier par la réduction de la taille de l’État. Des fusions et suppressions de structures, notamment parmi les agences d’exécution, sont en préparation, tout comme un resserrement de l’administration classique.

Sur le plan budgétaire, le Premier ministre affiche une ambition claire : ramener le déficit à 3 % d’ici à 2027. Il se félicite d’un premier pas déjà accompli : « Cette année, nous sommes passés de plus de 8 % de déficit à une réduction significative dans la loi de finances rectificative. La moitié du chemin est déjà parcourue ».

Il a également souligné l’objectif d’un retour à un niveau d’endettement soutenable, conforme aux critères de convergence de l’UEMOA, tout en reconnaissant l’impatience croissante des citoyens : « Nous sommes au 21e siècle, les peuples veulent des résultats immédiats ».

Quant aux ressources prévues, les recettes fiscales attendues s’élèvent à 1062 milliards de francs Cfa, pour un total de 5 667 milliards de ressources provisoires, en attendant l’évaluation d’autres mesures en cours d’analyse.

Avec ce plan, Ousmane Sonko affirme vouloir restaurer la souveraineté économique du Sénégal, dans une logique de rupture assumée. Le message est clair : le redressement partira du peuple sénégalais lui-même. La cérémonie de présentation, largement relayée par les médias, s’est tenue dans une ambiance solennelle au Grand Théâtre, point de départ symbolique d’une nouvelle étape dans le pilotage de l’État.