leral.net | S'informer en temps réel

Réforme constitutionnelle : Jean Paul Dias se démarque de Macky Sall

Bien qu’étant membre de la mouvance présidentielle, Jean Paul Dias ne se retrouve pas dans les engagements pris par Macky Sall lors de son discours à la nation. Le leader du Bcg et ses partisans disent se démarquer, en grande partie, des déclarations du chef de l'Etat. Ils l'invitent à respecter ses engagements électoraux plutôt que de copier la Cnri.


Rédigé par leral.net le Mardi 5 Janvier 2016 à 13:31 | | 11 commentaire(s)|

Réforme constitutionnelle : Jean Paul Dias se démarque de Macky Sall
La tenue incertaine d’un référendum pour la réduction du mandat présidentiel continue de défrayer la chronique. Après la sortie du Conseiller juridique du Président, Ismaila Madior Fall, c’est autour de Jean Paul Dias. Le Secrétaire national du Bcg dit prendre acte des termes du discours du président de la République lors de ses vœux à la nation. Cependant, en ce qui concerne le futur « Projet de révision constitutionnelle », Jean Paul Dias et son parti « se démarquent en grande partie des déclarations présidentielles ».

« Nulle part, dans le discours, le terme référendum n’est prononcé. Cela signifie que, contrairement aux engagements électoraux du candidat Macky Sall, aucun référendum n’est prévu d’autant que la population ne saurait être appelée à un référendum sur 15 points à la foi », a déclaré l’ex-conseiller du Président dans les colonnes de Walfadjri.

Le Bcg dit désapprouver également plusieurs propositions reprises par le chef de l’Etat « surtout qu’elles émanent de la Cnri laquelle, après avoir dépensé des milliards de francs, s’est contenté de reconduire purement et simplement les conclusions des Assises qui se prétendent nationale mais qui, en réalité, ne concernent que quelques groupuscules de la société civile et certains partis politiques.

Au sujet du Conseil constitutionnel, le Bcg demande l’ouverture de « sérieuses concertations politiques pour que cette institutions ne demeure pas, dans sa composition, l’apanage des juges, avocats et autres professeurs de droit mais que puissent y accéder d’anciens hommes politiques, des journalistes politologues, d’anciens ambassadeurs, etc. Ce n’est pas une affaire de droit mais de politique. Or, le Conseil constitutionnel est un juge-arbitre politique ».

Jean Paul Dias et ses camarades rejettent aussi le principe de « la participation des candidats indépendants à tous les types d’élections » y compris les Locales et la nomination de deux membres supplémentaires du Conseil constitutionnel par le président de l’Assemblée nationale. « Dans le programme « Yoonu Yokkuté », Macky Sall avait clairement proposé aux populations qu’un membre soit choisi par la majorité et un autre par l’opposition parlementaire », a rappelé le leader du Bcg.