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Régime de Macky Sall: Un Président victime d’ingratitude de la part de ses protégés

Macky Sall apparaît comme un président et chef de parti exposé. Exposé non pas parce que son peuple lui en voudrait mais par le fait qu’il est victime de ses propres hommes, qui refusent de lui rendre ce qui leur a donné. Un général qui promeut des lieutenants qui n’ont cure de ses intérêts politiques et qui, par leurs pratiques, sont bien en train de scier la branche sur laquelle il est assis. Ses officiers ont choisi de rester sourds aux mille et un appels des soldats, auxiliaires et autres subalternes. Voilà, en succinct, la lecture que plusieurs observateurs ont fini de faire et que partagent nombre de Sénégalais.


Rédigé par leral.net le Vendredi 26 Mars 2021 à 09:00 | | 0 commentaire(s)|

Plus d’une fois, il a demandé à ses hommes de faire moins dans l’arrogance, de faire dans l’ouverture, d’être accessibles et à l’écoute des militants et des citoyens. Aussi bien en Conseil des ministres qu’en réunions restreintes de son parti, il n’a cessé d’appeler à descendre à la base, à composer avec le peuple. Mais ces gens n’en ont cure. Il suffit de faire un sondage au sein de l’Apr et de Benno Bokk Yakaar pour se faire une religion sur le degré de colère, de déception, de surprise, parfois même de haine que le baspeuple nourrit à l’encontre de la classe politique qui s’est enrichie et embourgeoisée sous le régime beige-marron, sans se soucier des autres. L’argent, les belles dames, les superbes bagnoles, les «driankés», les jolies mineures, les hôtels, les gadgets, les villas, les voyages, les accessoires, les séminaires, le carburant, tout est pour eux.

Alors qu’ils devraient être les relais du Président au sein des classes moyennes et surtout défavorisées, ils sont invisibles, se cachent, s’isolent, ferment leurs portables, refusent les demandes d’audience. C’est toujours le sentiment que vivent les Sénégalais dans le besoin. «Ils ne prennent pas les téléphones si on a la chance d’entendre sonner, leurs domiciles sont bien gardés, les audiences ne sont pas accordées, leurs bureaux sont fermés à la basse classe. Dans les quartiers où ils vivent, ils snobent les voisins. On ne les voit la plupart du temps qu’en temps de politique ou élection. Quand on tombe sur eux par accident ou chance et les sollicite, c’est des promesses vaines. Ils ont tout de l’Etat ou du parti et refusent de faire dans la solidarité et le partage. Ils ne rendent pas service au président qui doit ouvrir les yeux et écouter le bas peuple», souffle-t-on ardemment dans les rangs.

D’ailleurs, à propos des scènes de violence notées récemment dans le pays, beaucoup trouvent que c’est moins contre le président que ses hommes. «Ce sont des jeunes qui traversent des difficultés sociales, qui peinent pour des détails et qui n’ont pas de répondants chez ceux-là qui dilapident des milliards qu’ils distribuent à leurs proches. Une bonne partie des manifestants garde une dent contre les pontes du régime qui font dans l’ostentatoire, le voyeurisme, l’insouciance et l’indifférence devant les problèmes de la jeunesse et n’ont rien contre le Président Sall», entend-on dans les chaumières et dans certains salons dakarois.


b[Même le couple présidentiel est plus accessible que la plupart des ministres, directeurs généraux, présidents de Conseils d’administration et de surveillance, de maires, de députés et privilégiés du régime qui, par leur comportement hostile et snobant à l’égard du peuple, ne feraient que scier la branche sur laquelle est assis le général. «Et ils lui doivent tout pourtant», reconnaît-on. Leur démarche est ainsi décrite : le miel pour eux et le fiel pour leur bienfaiteur. Certains vont jusqu’à proposer à Macky Sall de s’abonner à un numéro banal et d’appeler ses ministres, Dg et autres tour à tour, de solliciter des audiences en prenant le nom d’anonymes citoyen anonymes, d’envoyer des messages à des dirigeants en se présenter autrement pour solliciter du ravitaillement, des frais pour une opération médicale, 50 à 100 mille pour régler des arriérés de loyer ou de scolarité ou se rendre ou même 15 mille francs pour la dépense quotidienne. Là, il risque de tomber des nues».
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Pourtant, à l’occasion des évènements, la presse et certains témoignages ont fait écho que des pontes se la coulaient douce pendant le général affrontaient les troupes ennemies. Une méthode de lâches. Pourtant, le bilan présidentiel est là, qui brille par des résultats honorables dans tous les domaines. Certes, il n’est pas indemne de reproche. Mais «il travaille et aime son pays et se bat admirablement et inlassablement pour les générations futures». Heureusement que dans cette galerie de politiciens et de hauts dignitaires, on compte des exceptions qui confirment la règle.

Alors qu’il avait bien droit de se terrer dans le système du commandement territorial, il liquide énormément de cas sociaux et les gens convergent vers son bureau en plein centre-ville et que son téléphone sonne incessamment avec plus de probabibilités de décrocher.






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