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"Réhabilitation" de Karim Wade : ses avocats veulent le respect des engagements de l’Etat et le réexamen du dossier

Les avocats de Karim Wade ne lâchent pas l'affaire et disent avoir pris acte de l’engagement pris par l’Etat du Sénégal le 15 octobre dernier, devant le Comité des droits de l’homme des Nations-Unies concernant la réhabilitation des droits civils et politiques de Karim Wade. Aussi, se disent-ils « surpris par le communiqué publié le 17 octobre par le ministère des Affaires étrangères, qui contredit cet engagement ».


Rédigé par leral.net le Lundi 21 Octobre 2019 à 10:11 | | 0 commentaire(s)|

C’est ce qu’ils ont déclaré dans un communiqué rendu public, dimanche 20 octobre. Les avocats du fils de l’ex-chef de l’Etat, notent en effet, que pour la première fois devant le Comité, l'État du Sénégal a reconnu que Karim Wade « avait subi un préjudice du fait de sa détention arbitraire et de sa condamnation et qu'il était fondé à en obtenir réparation ».

Dans le même temps, le Sénégal a « reconnu que la mesure de grâce ayant permis la libération de Karim Wade avait été exclusivement décidée pour l'application des recommandations du Groupe de travail des Nations-Unies sur la détention arbitraire, en dehors de tout marchandage politique ou "Protocole de Rebeuss" comme certains ont pu l'affirmer ».

Ils rappellent que le Sénégal, s'est aussi engagé « à réformer la Cour de répression de l'enrichissement illicite, notamment en ouvrant un droit de recours contre les décisions de cette juridiction d'exception » devant le comité. De même qu’il s’est engagé « à permettre un réexamen de la déclaration de culpabilité et de la condamnation frappant Karim Wade ».

Les conseils de Karim Wade relèvent également que selon le comité, « la grâce octroyée à M. Wade n'allait pas dans le sens de la constatation du Comité, car elle n'annule pas la condamnation », invitant le Sénégal « à respecter scrupuleusement les traités internationaux, notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui garantissent le respect de l'État de droit, des libertés publiques et de la démocratie ».

Ndèye Fatou Kébé