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Relations avec leurs patronnes et maltraitance des enfants : Les travailleuses domestiques pointées du doigt

La relation entre travailleuses de maisons et patronnes est souvent tendue. Nombreuses sont les dames de maison qui ne font pas confiance à leurs travailleuses, pour leur confier leur progéniture ou tout simplement la maison. Un reportage sur ce sujet a permis de se renseigner sur les maltraitances dont sont victimes les enfants de la part des travailleuses de maison.


Rédigé par leral.net le Mercredi 2 Novembre 2022 à 12:45 | | 0 commentaire(s)|

Relations avec leurs patronnes et maltraitance des enfants : Les travailleuses domestiques pointées du doigt
Les femmes qui travaillent rencontrent d’énormes difficultés pour trouver une travailleuse domestique. Les patronnes accusent souvent les domestiques de maltraitance envers leurs enfants. Une situation qui fait que beaucoup préfèrent amener leurs enfants à la crèche. D'après "Rewmi", les témoignages de ces maltraitances font froid dans le dos.

« Ma bonne scotchait le pé….s et l’anus de mon mon fils »

« J’avais décidé de ne plus mettre de couches pour mon fils afin qu’il s’adapte à aller aux toilettes, quand le besoin se fait sentir. Malheureusement, ma bonne lui faisait vivre l’enfer à mon absence. Elle ne supportait pas qu’il fasse ses besoins hors des toilettes et n’a pas trouvé mieux que de coller avec du scotch, son zizi et son anus. Dès qu’il a envie d’aller aux toilettes, il pleure et elle enlève le scotch », raconte cette mère de famille, qui a finalement été avisée par une voisine. « Je suis revenue le lendemain et je l’ai prise en flagrant délit, je l’ai aussitôt renvoyée avant de porter plainte pour maltraitance », martèle-t-elle.

« Ma bonne traînait mon fils sur le sol pour l’amener à l’école »


Mme Diop en a pâti. Cette jeune dame qui travaille dans une banque, a également vécu cette mésaventure avec une de ses employées de maison. « C’est elle qui amenait mon fils à l’école, et comme en cours de route, il refusait de marcher vite, ma bonne le tirait sur le sol pour le déposer avec force », déplore-t-elle, la mort dans l’âme. Elle a été informée par une voisine qui a reconnu son enfant. « Je lui ai aussitôt dit d’arrêter», narre-t-elle. Depuis, Mme Diop préfère déposer son enfant, avant d’aller au bureau, même si son enfant va être le premier à arriver dans son école.

« Ma bonne molestait ma fille »

Embouchant la même trompette, F. L., comptable dans une entreprise de la place, a vécu une situation similaire. En effet, sa domestique tapait sa fille, qu’elle accusait d’être impolie. « Elle n’arrêtait pas de la gronder et de la taper. Un jour, en revenant du boulot, ma fille a prononcé un gros mot, alors qu’elle ne savait même pas insulter quand je lui ai demandé où elle a appris cela, elle m’a dit que c’est la bonne qui le lui dit tous les jours », raconte-t-elle. Et de poursuivre : « J’ai demandé à ma voisine de palier, elle m’a dit l’entendre souvent insulter ma fille. Et elle la battait aussi. Je l’ai renvoyée et depuis, je l’amène chez ma mère jusqu’à ce que je termine mon boulot ».

« Quand, elle cuisinait du poulet, elle le mangeait sans le donner aux enfants »

Mme Fall, elle, est dépassée par la situation. « Un jour je lui ai dit de préparer du riz au poulet. Mais, à l’heure du repas, elle n’a même pas déposé le poulet dans le bol, elle l’a mangé seule », dit-elle. Elle soutient qu’en revenant du travail, son fils pleurait, disant vouloir manger du poulet. « Quand je lui ai dit qu’ils en ont mangé au déjeuner, il m’a dit que la bonne était la seule à l’avoir et lui et ses frères se sont contentés du riz. J’étais dépassée et je lui ai dit de ranger ses affaires et de partir.

Ousseynou Wade