Relations bilatérales : Dakar veut harmoniser sa politique d’extradition et de visas

Devant les députés, le Premier ministre Ousmane Sonko a réaffirmé la volonté du gouvernement sénégalais de mettre en œuvre une réciprocité stricte en matière d’extradition, calquée sur celle déjà appliquée dans la politique migratoire et le régime des visas. « Tout pays qui refuse l’extradition verra le Sénégal appliquer la même réponse », a-t-il déclaré […]

Devant les députés, le Premier ministre Ousmane Sonko a réaffirmé la volonté du gouvernement sénégalais de mettre en œuvre une réciprocité stricte en matière d’extradition, calquée sur celle déjà appliquée dans la politique migratoire et le régime des visas. « Tout pays qui refuse l’extradition verra le Sénégal appliquer la même réponse », a-t-il déclaré lors de la séance de questions-réponses à l’Assemblée nationale.

Présentée comme un principe de souveraineté, cette position vise selon le chef du gouvernement à « rééquilibrer les relations bilatérales » et à renforcer l’efficacité de la coopération judiciaire internationale. Le Sénégal, a-t-il précisé, ne souhaite plus se trouver dans des situations où les demandes formulées par sa justice restent sans suite alors qu’il coopère pleinement lorsqu’il est sollicité.

Si le Premier ministre n’a pas cité de pays, la décision récente de la France de ne pas extrader le journaliste et homme d’affaires Madiambal Diagne constitue un exemple emblématique évoqué dans les débats. Pour certains parlementaires, cette affaire illustre l’urgence de clarifier les règles et d’établir une doctrine cohérente applicable à tous les partenaires du Sénégal.

La mise en place d’une réciprocité totale en matière d’extradition s’inscrit dans une volonté plus large du gouvernement de redéfinir les rapports diplomatiques et judiciaires du pays, dans un contexte où la souveraineté demeure un leitmotiv central du discours officiel.

Source : https://xalimasn.com/2025/11/28/relations-bilatera...