Rencontre au sommet de Benno Bokk Yaakaar: Macky, Niasse, Tanor et Idy veulent "enterrer" Wade

Les sorties de Me Wade assimilées à des troubles à l’ordre public, ne sont pas pour plaire aux leaders de la coalition Benno Bokk Yaakaar. C’est ainsi que la machine, pour sa liquidation politique et pour l’enterrement de son parti à jamais, a été mise en branle. Pour ce faire, Macky Sall et Cie comptent mettre à profit les élections législatives, notamment, la campagne électorale. Ne comptant laisser, ne serait-ce qu’un lopin de terre à leur adversaire, le Président de la République ambitionne descendre sur le terrain pour soutenir la liste de sa coalition. Mieux, les leaders de Benno Bokk Yaakaar, déterminés à ne pas lésiner sur les moyens, ont décidé de présider ensemble le meeting d’ouverture et de clôture de la campagne électorale.

Cette trouvaille est seule gage de faire de l’Assemblée nationale une belle tribune et non une chambre d’enregistrement, comme elle a été, avec la 11ième législature dont le Pds était majoritaire. A noter que tous les autres candidats malheureux à la présidentielle ont pris part à la rencontre. Il s’agit de la remobilisation des troupes pour garder la dynamique qui a porté le candidat de l’opposition au pouvoir. Ce dernier affirme d’ailleurs que personne ne peut empêcher la bonne tenue des élections législatives le 1-er juillet prochain, en allusion aux propos de Me Wade, lors du comité directeur du Pds, disant que les législatives ne se tiendraient pas si l’Etat ne restitue pas les véhicules de son parti.
Avouant n’avoir pas « suivi personnellement Abdoulaye Wade », parce que trop pris par autre chose, M. Sall dit s’en désoler, s’ils étaient avérés.

S’agissant des voitures en question, Macky Sall confessera : « c’est une Administration qui avait décidé de distribuer des véhicules aux chefs de villages et c’est la même administration, sous ma direction, qui a décidé de récupérer les voitures pour les affecter à des services de l’Etat ». Mieux, le patron de la coalition Benno Bokk Yaakaar précisera : « si quelqu’un s’est senti lésé dans son droit, parce qu’on lui a injustement pris ses véhicules, il n’a qu’à faire un recours, la justice est là. Nous sommes un Etat de droit. Cela ne doit pas être un motif pour saboter les élections ».

Sékou Dianko DIATTA

REWMI QUOTIDIEN