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Renversantes précisions de la DRH du MEN : « Non seulement les grévistes de la faim ne sont pas des enseignants, mais en plus…»

La grève de la faim des enseignants des classes passerelles n’a pas sa raison d’être. C’est ce que semble indiquer Serigne Saibou badiane, directeur des ressources humaines du ministère de l'Education nationale. Selon lui, personne n’a été lésé dans le recrutement des 5 000 enseignants. L’As


Rédigé par leral.net le Mardi 21 Septembre 2021 à 09:37 | | 0 commentaire(s)|

Renversantes précisions de la DRH du MEN : « Non seulement les grévistes de la faim ne sont pas des enseignants, mais en plus…»
Dura lex, sed lex. Tel est le sentiment de Serigne Saibou Badiane, directeur des ressources humaines du ministère de l'Education nationale, qui a voulu bien donner son avis à « L’AS » sur la question de la grève de la faim des enseignants des classes passerelles, qui se disent lésés dans le recrutement des 5 000 enseignants par le gouvernement.

Précisant que ces derniers n’étaient ni des enseignants ni des agents de l’Etat, il a indiqué que les « enseignants des classes passerelles » étaient recrutés par des organismes pour la prise en charge de jeunes qui avaient très tôt abandonné l’école.

« Je rappelle qu’ils ne sont pas des agents de l’Etat. Ils ont été pris comme des prestataires de service par des opérateurs qui travaillent avec des partenaires techniques et financiers. Quand l’UNICEF ou d’autres organisations les prenaient, ils travaillaient avec l’Etat qui les mettait en rapport avec les Centres régionaux de Formation des Personnels de l'Education (CRFPE) parce qu’ils devaient faire une formation de deux semaines », dit-il.

Deux semaines, ce n’est pas une formation pour un enseignant. Comme c’étaient des facilitateurs et pas des enseignants, on leur donnait le b.a.-ba pour leur permettre de récupérer ces enfants. Maintenant, lorsqu’on faisait ce recrutement, nous avons pensé à ces jeunes », a-t-il déclaré au bout du fil.

Evoquant le recrutement, le directeur des ressources humaines du ministère de l'Education nationale a dit : « On les a tous encouragés à déposer parce qu’ils ont au minimum une expérience professionnelle. Lorsqu’ils ont déposé, en exploitant la base, on s’est rendu compte que la plupart d’entre eux n’ont pas donné toutes les informations pour les candidatures ou avaient été mal renseignés.
Nous avons demandé à tous les inspecteurs d’académie où il y avait ces facilitateurs de les recenser. Et lorsqu’on a reçu la liste de ces facilitateurs, en confectionnant les listes, on a dit que ces jeunes, on leur donne un bonus pour qu’ils passent automatiquement à la présélection.

Sur les 10000, eux tous ont été présélectionnés à cause de ça. On leur a permis de ne pas être éliminés parce qu’après la présélection, on a éliminé 142 mille candidats».

« Après la présélection, on leur a envoyé un message pour leur demander de déposer leurs dossiers physiques. Certains ont déposé, d’autres n’ont pas déposé. Peut-être parce qu’ils n’étaient pas intéressés après. Quand on a vérifié, on s’est rendu compte qu’il y avait des candidats qui n’avaient pas le bac. Donc, on a enlevé ceux qui n’avaient pas le bac.

Tout le reste a reçu des convocations pour faire le test et tous ceux qui ont fait le test et qui ont eu un dossier complet, on les a classés et on a pris systématiquement tous ceux qui avaient la moyenne au test. Ils étaient 49 et on a encore repêché d’autres qui n’avaient pas la moyenne pour aboutir à 78, et ce sont ces résultats qui sont sortis.

Maintenant, certains pensent qu’ils devaient être pris simplement du fait qu’ils ont fait les classes passerelles et qu’ils disent que c’est des enseignants. Tous ceux qui disent qu’ils avaient réussi et qu’on ne les a pas pris, nous leur avons dit que nous avons des données personnelles qu’on ne peut pas publier. Mais celui qui se sent lésé, il n’a qu’à venir, on lui donne sa note, on lui montre sa copie. Si on avait publié leurs copies, ils auraient tous honte. Il y en a parmi eux qui ne savent pas conjuguer un verbe », a noté Serigne Saibou Badiane.

Pour lui, les grévistes veulent faire de la pression ou du chantage.
« Non seulement on ne les a pas pris, mais on devait tous les sortir des classes passerelles à cause du niveau qu’ils ont. Moi, je dis que celui qui veut venir, il n’a qu’à venir, je le reçois demain (aujourd’hui) à partir de 15 heures », a-t-il ajouté.

Toutefois, M. Badiane a précisé que ceux qui ont des diplômes professionnels (FASTEF et CNEPS) ou le CAP ont été systématiquement présélectionnés parce que ce sont des professionnels.
L’As