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Retour sur l’Affaire HCCT : le PS récuse toute responsabilité dans les loyers controversés, les précisions de Abdoulaye Vilane …

Le scandale lié aux paiements prolongés de loyers pour un immeuble acquis par l’État continue de susciter débat. Alors que près de 2,8 milliards FCFA auraient été décaissés indûment entre 2018 et 2024, le Parti socialiste, par la voix d’Abdoulaye Vilane, rejette toute responsabilité.


Rédigé par leral.net le Dimanche 21 Septembre 2025 à 15:56 | | 0 commentaire(s)|

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Lors de la présentation du Plan de Redressement national, le président Bassirou Diomaye Faye a mis en lumière plusieurs irrégularités de gestion, parmi lesquelles figure le cas d’un immeuble R+8 destiné à abriter le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT).

Loué en 2016 à hauteur de 40 millions FCFA par mois, il a été acquis en 2018 par l’État pour 14,4 milliards FCFA (20 milliards toutes taxes comprises). Pourtant, selon senegalactu.info, le Trésor public a poursuivi les paiements de loyers jusqu’en mai 2024, soit près de 2,8 milliards FCFA versés après l’acquisition.

Face aux soupçons, le Parti socialiste a réagi pour clarifier sa position. Relayé par senegalactu.info, son porte-parole, Abdoulaye Vilane, a souligné que la gestion immobilière des institutions relève de l’Agence du patrimoine bâti de l’État (Apix), sous la tutelle directe de la présidence, ainsi que du ministère des Finances. Selon lui, le PS, bien qu’ayant dirigé le HCCT à l’époque, n’avait ni pouvoir de décision ni contrôle sur les flux financiers liés à cette opération.

D’après Vilane, la gestion immobilière des institutions étatiques relève exclusivement de l’Agence du patrimoine bâti de l’État, sous la tutelle directe de la présidence, et du ministère des Finances pour ce qui est des acquisitions. Le PS, qui dirigeait à l’époque le HCCT, n’aurait donc été ni décideur ni gestionnaire des flux financiers liés à la location ou à l’achat du bâtiment en question.

Revenant sur une déclaration rendue publique le 1er août, le site souligne que Vilane a rappelé que « les leaders socialistes n’ont jamais eu la main sur les opérations immobilières engagées par l’État », estimant que les accusations portées contre son parti relèvent d’un « procès d’intention».

Cette affaire illustre cependant les failles persistantes dans le suivi des dépenses publiques, notamment concernant le parc immobilier de l’État. Les citoyens attendent désormais que les nouvelles autorités éclaircissent les responsabilités dans ce dossier.

Comme le relève senegalactu.info, au-delà des polémiques politiques, la question centrale reste : comment une telle dépense a-t-elle pu se prolonger sans alerte institutionnelle pendant près de six ans ?