Revue de presse des quotidiens du 20/1/2014: Divers sujets à la Une

Le programme de santé publique du président Macky Sall et les faits divers se rapportant à l’argent ont constitué lundi le menu de la presse quotidienne. Le Soleil s’intéresse au secteur de la santé, en rappelant le projet de construction d’un centre de traumatologie à Diamniodio, dont a encore fait état le président Macky Sall, samedi. « Macky Sall s’engage à doter le pays d’un système de santé performant », rapporte Le Soleil. M. Sall inaugurait un hôpital pédiatrique, samedi à Diamniadio, à la périphérie est de Dakar. Sud Quotidien annonce que des « traders indiens » ont repris les importations de produits ferreux, en s’approvisionnant au Sénégal. « Ils ont […] attendu le passage de la +bourrasque+ du décret [...] de mai 2013 portant suspension de l’exportation de la ferraille et des sous-produits ferreux, pour une année renouvelable, pour reprendre du service », révèle ce journal. Il signale que le trafic se fait avec la complexité d’ »intermédiaires sénégalais ». Le Quotidien consacre de larges colonnes à une affaire de « détournement » et d’ »abus de biens sociaux » portant sur 1,6 milliard de francs CFA, dans une ONG catholique dénommée La Samaritaine. L’affaire découle d’un projet d’habitat lancé en 2006. Elle « regorge d’invraisemblables révélations », selon le journal, qui fait état de « pratiques +collusives+, ententes directes suspectes, arnaques à grande échelle, amateurisme, gestion opaque ». Walfadjri évoque une affaire de détournement, à la Brigade nationale des sapeurs-pompiers. « Un haut gradé et 14 co-prévenus dans de beaux draps », titre-t-il. « Un détournement de 171 millions de francs CFA fait tomber 17 prévenus », rapporte le journal. Sont mis en cause un commandant de l’armée, un cadre du ministère de l’Economie et des Finances, des directeurs de sociétés et d’autres personnes. Sud Quotidien évoque « la monumentale somme d’argent » présumée avoir été acquise de manière illicite par l’ancienne sénatrice PDS Aïda Ndiongue. L’importance de la somme l’emmène à se demander « comment ne pas s’étonner […] d’entendre des voix s’élever pour réclamer le pardon au profit des délinquants à col blanc ». Il fait allusion à l’appel d’un chef religieux, qui aurait sollicité la clémence des autorités judiciaires envers les proches de l’ex-président Abdoulaye Wade mis en cause pour enrichissement illicite présumé. Le procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, a déclaré vendredi que 47 milliards 675 millions de francs CFA ont été découverts par des enquêteurs dans des comptes bancaires et sociétés appartenant à l’ex-sénatrice et femme d’affaires Aïda Ndiongue. Selon le procureur, une partie de ces flux provient du programme gouvernemental de construction de logements sociaux et de lutte contre les inondations et les bidonvilles, qui avait été élaboré et baptisé Plan Jaxaay, sous l’égide du président Abdoulaye Wade. « Qui après Aïda Ndiongue ? » s’interroge La Tribune. « Si des seconds couteaux comme Mme Ndiongue sont parvenus à +gagner+ autant d’argent, qu’en est-il des décideurs qui lui ont permis d’être riche comme Crésus ? », se demande encore le même journal. Le journal Enquête estime que le dossier judiciaire de l’ancienne sénatrice est « l’arbre qui cache la forêt ». « On a affaire à un scénario aux allures de fiction, où Aïda Ndiongue apparaît comme une pièce maîtresse, +une plaque tournante+ permettant de comprendre le réseau politico-relationnel de l’ancienne sénatrice, et partant, de plusieurs responsables libéraux », ceux de l’ex-parti au pouvoir, explique-t-il. Cette femmes d’affaires « est plus célèbre que n’importe quel Sénégalais », s’amuse le billettiste de Direct Info. Aïda Ndiongue, qui « pèse présentement 47 milliards » de francs CFA, « est sur toutes les lèvres », fait-il observer. Libération annonce que les enquêteurs devraient auditionner, « dans les prochains jours », de « hauts responsables » d’une banque se trouvant à Dakar. La mise en cause aurait placé de l’argent auprès de la banque en question. Selon L’As, Mme Ndiongue, qui est en prison depuis environ un mois, a démonté « point par point » les déclarations du procureur de la République, en se confiant à des proches allés la voir. « Le dossier Aïda Ndiongue […] a mis à nu une série de manquements, à différents niveaux de responsabilité », écrit L’Observateur.