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Royal règle ses comptes avec Trierweiler

Rédigé par leral.net le Jeudi 21 Juin 2012 à 19:36 | | 0 commentaire(s)|

Après sa défaite dans la 1ère circonscription de Charente-Maritime, Ségolène Royal contre-attaque. Pendant la campagne des législatives, la candidate investie par le Parti socialiste, s'était dite «meurtrie» par le tweet de soutien de Valérie Trierweiler à son riva Olivier Falorni.


Royal règle ses comptes avec Trierweiler
Quelques jours plus tard, le ton a changé. L'ex-prétendante à l'Elysée accuse désormais la compagne de François Hollande d'avoir «profité de la situation» en 2007.

Les deux journalistes du «Point» qui ont recueilli les confessions de Ségolène Royal dressent, dans le numéro paru ce jeudi, le portrait d'une femme blessée mais «vengeresse». «Je me dis qu'en 2007 ça n'a pas dû arranger les choses. Je comprends pourquoi François ne m'a pas aidée», lâche notamment Ségolène Royal, allant jusqu'à suggérer l'hypothèse d'un «complot» fomenté par l'employeur de Valérie Trierweiler et Nicolas Sarkozy entre autres.

«Je suis ravalée au rang de feuilleton»

A propos de la journaliste de «Paris-Match», elle déclare : «En 2007, elle a profité de la situation. C'était facile, elle suivait le PS, elle suivait le premier secrétaire. Dans un pays anglo-saxon, le jour même, c'était le licenciement. Mais «Paris-Match» n'était pas mécontent de me voir affaiblie, alors ils l'ont laissée volontairement, comme tous les autres qui savaient, Lagardère (le patron du groupe propriétaire de Paris-Match, ndlr), Sarkozy...»

Alors que Valérie Trierweiler a fait preuve d'une extrême discrétion depuis l'envoi de son message sur le site de micro-blogging, reconnaissant auprès de ses proches qu'elle avait «commis une erreur», Ségolène Royal ne décolère pas. «Je lis des articles sur les monarques, leurs maîtresses, leurs femmes. Mais c'est horrible ! Je suis une femme politique, je me bats et je suis ravalée au rang de feuilleton, de théâtre de boulevard, de machin à trois, de trio !», déplore-t-elle.

«Famille bousillée»

Comme elle l'avait fait pendant l'entre-deux-tours de l'élection législative, la présidente de la région Poitou-Charente se livre sur le drame familial qui s'est noué après le tweet de la la Première dame. «Je demande le respect par rapport à une mère de famille dont les enfants entendent ce qui se dit», avait-elle dit lors d'une réunion publique à La Rochelle. Aux journalistes du «Point», elle évoque sa «famille bousillée» et raconte qu'elle a dû à plusieurs reprises réconforter sa fille Flora. Flora, dont la naissance en 1992 avait été exposée dans «Paris-Match». Non sans polémique : le reportage, à la maternité avec la ministre, avait marqué l'intrusion du privé dans la sphère publique. Pour se justifier, Ségolène Royal avait avancé un argument féministe : montrer qu’on pouvait concilier travail et vie de famille. L'article était co-signé Valérie Trierweiler.

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