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SGBS – Les comptes de Mimran et du Crédit Mutuel du Sénégal...

Trois agents de la Société générale de banques au Sénégal (SGBS), en service à l’agence de Cambérène, ont été traduits hier devant le tribunal correctionnel de Dakar. Le trio est accusé d’avoir fait des ponctions dans les comptes des Grands moulins de Dakar de Jean Claude Mimran et du Crédit mutuel du Sénégal (CMS).


Rédigé par leral.net le Mercredi 13 Juillet 2016 à 13:42 | | 0 commentaire(s)|

SGBS – Les comptes de Mimran et du Crédit Mutuel du Sénégal...
Association de malfaiteurs, abus de confiance et faux et usage de faux. Ce sont les faits pour lesquels trois agents de la Société générale de banques du Sénégal (SGBS) qui étaient en service à l’agence Cambèrène ont comparu hier, devant le tribunal correctionnel de Dakar. Il s’agit du chef d’agence A. Ndiaye, du chef de guichet T. Diatta et de la caissière M. M. Dièye. Le trio est accusé d’avoir puisé la somme de 158 millions F CFA des comptes du Crédit mutuel du Sénégal (CMS) et 64 millions dans celui des Grands moulins de Dakar appartenant à Jean Claude Mimran. Pour ce dernier, les prélèvements ont eu lieu dans un intervalle de 9 jours. Le premier porte sur 47 millions et a eu lieu le 17 août 2013. Le second portant sur 17 millions a été effectué le 26 août. C’est à la suite de ce second retrait que le pot aux roses a été découvert par Mimran qui s’est plaint auprès des autorités de la banque. Celles-ci ont, à leur tour, porté plainte, le 3 septembre de la même année, contre un certain Pape Aly Cissé qui aurait fait les deux opérations.

Seulement les investigations ont montré que les paiements ont été effectués par la caissière M. M. Dièye. Or, il se trouve qu’elle n’a pas le droit d’effectuer une opération dont le montant dépasse 5 millions F CFA. C’est la raison pour laquelle elle a été arrêtée, ainsi que le chef de guichet et le chef d’agence. Libéré, après six mois de détention préventive, le trio s’est expliqué sur les faits en se renvoyant la balle. Entendue la première, l’ex-caissière a reconnu avoir failli, en payant un chèque de guichet à une personne physique. Elle a ajouté que c’était une pratique autorisée par le chef d’agence qui ensuite procédait à la régulation. Sur la mise à la disposition de 80 millions dans sa caisse, alors que celle-ci doit avoir un approvisionnement de 3 à 5 millions, elle l’a imputé à T. Diatta. ‘’Il m’a approvisionnée à hauteur de 80 millions et il n’y avait pas de bordereaux’’, a soutenu Mme Dièye. Selon ses déclarations, M. Diatta avait l’habitude d’alimenter sa caisse avec de fortes sommes, sans l’aviser.

‘’Je le faisais, lorsque je devais m’absenter. C’était pour qu’elle puisse payer les chèques lorsque la caisse principale ne fonctionnait pas’’, s’est défendu T. Diatta. Le chef de guichet a également reconnu avoir imité la signature du responsable du ‘’gabsite’’ pour retirer de l’argent. A ce jeu, il dit avoir versé à l’ex-chef d’agence, la somme globale de 90 millions F CFA. Mais A. Ndiaye a contesté avoir reçu un tel montant et les détournements allégués par son coprévenu. L’ex-chef d’agence a réfuté avoir autorisé à l’ex-caissière de procéder à des paiements sans son visa.

N’empêche que le conseil de la banque considère que les prévenus sont tous coupables des faits qui leur sont reprochés. Pour la réparation, il a réclamé la somme globale de 250 millions F CFA. Le représentant du parquet a abondé dans le même sens et a requis une peine de trois ans ferme contre tous les prévenus. Mais pour Mamadou Ciss, la responsabilité pénale est individuelle. Surtout que, de l’avis de Me Moustapha Dieng, Mme Dièye est une ‘’pale lampiste’’ dans cette affaire où il n’existe aucune preuve contre sa cliente. Me Dieng, dont la plaidoirie a été accueillie par une salve d’applaudissements, a demandé la relaxe de leur cliente, victime à son avis d’une injustice, pour avoir été emprisonnée et licenciée.

Délibéré 26 juillet.

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Ndèye Fatou Kébé