Selon eux, tout est parti de l'arrestation de 16 ressortissants sénégalais par la police marocaine. Celle-ci a confisqué leurs passeports avant de les refouler à Oujda à la frontière algérienne. Cette rafle, qui est la dernière d’une série d’arrestations de Sénégalais, dont les passeports sont systématiquement confisqués, est à l’origine de la violente manifestation devant l’Ambassade du Sénégal le mardi 28 mai. C’est le quatrième organisé en trois mois pour exiger un interlocuteur responsable à qui ils peuvent présenter la situation et lui demander de faire cesser les violation des droits de leurs ressortissants au Maroc qui se manifestent par la confiscation de leurs passeports et les refoulements illégaux. Nos sources déclarent qu'aucun responsable n’a accepté de parler avec eux, alors qu’ils se trouvaient dans la cour de l’Ambassade. Seul le Consul à Casablanca, joint par téléphone, a accepté de faire le déplacement et leur a demandé de l’attendre, souffle-t-on. Cependant le responsable de la police marocaine, présente sur place depuis le début leur a demandé de quitter les lieux en précisant, qu’en cas de refus, l’Ambassadeur lui avait demandé de les évacuer par la force. Ils ont refusé en expliquant qu’ils étaient chez eux. Dès l’arrivée des renforts, la police a commencé à utiliser la force pour les déloger. Ce, à coups de pierres et de matraques, entraînant ainsi de violents affrontements au cours desquelles des vitres de l’Ambassade et de voitures de service ont été brisées, et plusieurs personnes blessées.
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