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Sarah Louyah, présentatrice de la matinale sur la RTS1 : Fée pour la télé

Rédigé par leral.net le Lundi 20 Juillet 2015 à 11:53 | | 0 commentaire(s)|

A 30 ans, elle se positionne comme l’une des valeurs sûres de la présentation-télé. Animatrice de la matinale «Kenkéliba» sur la Rts1, Sarah Louyah a tout d’une fée pour la télé…


Sarah Louyah, présentatrice de la matinale sur la RTS1 : Fée pour la télé
A elle toute seule, elle possède la panoplie de la parfaite présentatrice télé. Mine enjouée, manières sophistiquées, débit mesuré, mise soignée, frimousse captivante… L’image peut faire cliché, mais lui va bien et surtout, elle passe bien. Pour autant, Sarah Louyah s’est faite une notoriété dans la déroutante sphère médiatique sénégalaise. A force de s’inviter tous les matins dans vos chez-vous, pour servir un «kenkéliba» tout chaud…

Le bureau, pas fait pour elle !

Journaliste présentatrice de la matinale sur la Rts1 depuis bientôt 2 ans, Sarah est une jeune-femme de son temps. Le temps est d’ailleurs son principal atout. Avec lui, elle prend le temps de se bonifier comme un grand cru. Et lorsqu’elle le remonte, les souvenirs d’une enfance douillette défilent dans sa tête et enflamment ses yeux en amande. D’origine togolaise, elle a grandi et fait ses humanités à Lomé. Ses parents, très portés sur l’éducation, ne rechignent pas à casquer fort pour l’envoyer dans les plus prestigieuses écoles de la ville. Dès son plus jeune âge, elle manifeste un intérêt tout particulier pour les langues, alors qu’elle avait les prédispositions à faire une série scientifique. C’est donc sans surprise qu’elle décroche son Baccalauréat et obtient une bourse pour des études supérieures. Son père qui l’imagine à un haut poste de responsabilité dans les chiffres, qui plus est, l’oriente vers les Banques finances. Ce qu’elle fera jusqu’au BTS, avant de débarquer au Sénégal en 2004, pour faire la Licence et le Master. Entre-temps, son pater, fonctionnaire international de la Bceao, avait été affecté sous nos cieux. Le temps l’avait transformée en une ravissante demoiselle, la tête farcie d’ambitions. Nouveau départ, nouveaux horizons, Sarah appréhende son aventure dakaroise. Mais, très vite, elle s’y fait et prend ses marques. En revanche, elle ne trouve pas ses marques dans la Banque finance. Malgré quelques stages pédagogiques dans des grandes institutions financières, la jeune-fille n’est pas parvenue à entrer dans le moule. «Honnêtement, je me suis un peu ennuyée à être assise, du matin au soir, derrière un bureau», regrette-t-elle presque. Une fois de plus, elle saisit le temps et comprend qu’il est encore temps de se refaire, de suivre la voie qui lui était prédestinée.

Au début, la radio…

En 2006, un de ses amis qui travaillait à la radio Top Fm l’avait invitée à animer une petite tranche horaire, pendant les vacances. Elle accepte sans convictions, juste pour le fun. Très vite, Sarah commence à prendre goût au micro. Les responsables de la radio ont été accroché par le sonde sa touchante voix et lui demande de rester à plein temps. Parallèlement, elle poursuivait ses études. Après quelque temps d’antenne, elle est cooptée pour faire partie de l’équipe d’une nouvelle radio, en l’occurrence Zik Fm, avec de grands noms : Carl Rodgers, feu Jules Junior, Dj Jano, Coco Jean… C’est de là qu’elle commence à se faire un nom et décide de se former au journalisme. Elle passe le concours du Cesti et le réussit haut la main, «j’avais la meilleure note à l’écrit, comme à l’oral». Et comme une prémonition, ses professeurs voyaient en elle, une talentueuse journaliste-télé. Malheureusement, la belle a eu un contretemps et s’est finalement résolue à abandonner ses cours, au cours de sa deuxième année. Elle va également tourner la page Zik Fm, mais cette fois pour des raisons beaucoup plus profondes. «J’avais envie d’évoluer dans ma carrière, de relever de nouveaux défis et je suis passée à autre chose.» Le temps joue, une fois de plus, en sa faveur. Quelques mois seulement après sa démission, Sarah est contactée pour intégrer la Rdv. Elle a alors en charge l’animation de deux émissions. Plus tard, elle fera partie de la Rédaction, sur demande du défunt propriétaire de la chaîne, Ben Bass Diagne. Une marque de confiance qu’elle s’est efforcée de mériter. Au fil du temps, elle acquiert les bases nécessaires pour devenir une présentatrice hors pair du journal télévisé. Assez, en tout cas, pour que les patrons de la Rts la repère et fassent appel à elle. Dans un premier temps, elle était pressentie pour faire partie du personnel de la SN2 mais, c’est à la matinale «Kenkéliba» qu’elle finira par faire ses preuves. Nafissatou Diouf, la présentatrice, l’avait choisie pour animer une chronique. Mais, à la veille du démarrage de la saison, cette dernière est tombée malade et a demandé à Sarah de la remplacer, le temps de se refaire une santé. Mais au bout du compte, c’est elle qui sera aux commandes de l’émission, voilà bientôt 2 ans maintenant. Ce n’était qu’une question de temps pour qu’elle marque son empreinte, dans le paysage audiovisuel. Pour elle, il n’y a pas de secret, «il y a de la place pour tout le monde. Il suffit de se battre, être sûre de soi, avoir une bonne base. Le journalisme est un métier transversal, mais je pense que j’ai encore beaucoup de choses à apprendre. Je compte même retourner à l’école. Durant le mois de Ramadan, puisque «Kenkéliba» est en pause», je lâche la présentation pour le terrain. J’intègre la Rédaction pour parfaire ma plume et apprendre des autres»… Judicieuse en plus !

Ses origines, son talon d’Achille

Épouse et mère d’un petit garçon, la Togolaise bon teint se définit comme une Sénégalaise par alliance. C’est ici qu’elle a fait la rencontre de celui qui deviendra plus tard son cher et tendre Coco Jean Senghor, également une figure des médias. Une collaboration professionnelle, un regard, ils se perdent de vue, avant de se retrouver encore dans un même lieu de travail, à la radio Zik Fm. Tous deux animateurs, ils ne tardent pas à se trouver des atomes crochus. «On ne sait jamais quand ou le lieu où l’on va rencontrer la personne qui va changer notre vie. Cela résume bien mon histoire avec Coco», explique-t-elle, des étoiles plein les yeux. Une histoire de cœur qui se concrétisera devant Dieu et les hommes en 2013. La demoiselle au physique stéatopyge qui pourrait damner un saint, n’en est pas moins une «sainte». Chrétienne pratiquante, il arrive parfois à Sarah de manquer les offices religieux. De quoi lui donner des remords. «Je me culpabilise car, je sais qu’il ne faut pas reléguer Dieu au second plan.» L’autre péché qu’on pourrait reprocher à Mme Senghor, c’est son côté casse-tête. Difficile de ne pas la prendre en grippe, par exemple lorsqu’il s’agit de se trouver une tenue adéquate pour sortir. Son «souffre-douleur», son Coco pourrait en dire long. N’est-ce pas ? Après quoi, rien de bien mieux qu’un peu de musique ou une séance de Zapping à la télé, ses dadas, histoire de faire relâcher la pression. De la pression, faut croire qu’elle en a beaucoup sur les épaules. En plus de ses responsabilités professionnelles et celles liées à son rôle d’épouse et de mère, elle doit aussi supporter d’être dénigrée. La faute à qui ou à quoi ? Ses origines ! Certains essayent, par tous les moyens, de lui chercher des poux… «Il y a des gens qui me reprochent le fait de ne pas être Sénégalaise. C’est mon talon d’Achille. Ils pensent que, pour cela, je ne devrais pas être assise à présenter «Kenkéliba.» Mais heureusement qu’il y a des esprits ouverts qui font passer la compétence, avant les origines. Ça ne me frustre pas plus», souligne-t-elle, amère. Elle ajoute : «La vie est assez compliquée, pourquoi se prendre la tête ! Il faut être simple, humble, avoir de bons rapports avec tout le monde.» C’est ce même esprit qu’elle cultive avec son proche entourage, en particulier ses collègues de la Rts et sa belle-famille. En retour, ils le lui rendent bien, par leur sympathie et marque d’affection. Pour autant, on l’imagine épanouie, même si elle conserve sa part de mystère !

L'Observateur