Second tour au Sénégal: Les ultimes manœuvres des Fal2012

En termes plus clairs, le Wade politicien a donné mandat à ses partisans de commencer par tâter le pouls de l’opposition regroupée au sein du M23 et dont les reports de voix feront la différence. Des émissaires ont été envoyés chez Idrissa Seck, Moustapha Niasse. Il n’est plus un secret pour personne que le leader de Rewmi a reçu l’assurance, en cas de soutien à Wade, de se voir nommer Vice-président et de récupérer le Pds dans 3 ans après le départ du chef de l’Etat.

Cette proposition le fait-il réfléchir ? Resté muet depuis la fin du scrutin de dimanche dernier, Idrissa Seck est face à un dilemme : soutenir Wade et engager sa survie politique ou épauler ce même Macky qui ne fait pas l’unanimité dans les rangs de Rewmi et s’exposer à demeurer dans l’opposition pendant au moins 10 ans. Hier, Mbacké Seck, responsable de Rewmi à Hann-Bel-Air, a clairement appelé à voter contre Macky Sall.

Dans la même veine, des émissaires de Wade ont tenté d’entrer en contact avec Moustapha Niasse, redevenu faiseur de roi avec ses 13 %. Mais, le leader de l’Apf aurait éconduit les émissaires de Wade. Reste Ousmane Tanor Dieng, arrivé quatrième au premier tour de ce premier tour et crédité de 11 % du vote des Sénégalais. Si le Ps s’est réservé pour le moment de toute position officielle, des sources socialistes annoncent qu’après son bureau politique de samedi prochain, le Ps devrait apporter son soutien au leader de l’Apr avec des conditions quant à l’application de la charte des Assises nationales.

Ce que d’emblée Macky Sall a accepté depuis sa rencontre avec le président des Assises nationales, Amadou Makhtar Mbow. Au vu de toutes ces tractations, la marge de manœuvre du camp du Fal 2012 semble mince et réduite. Mais, le candidat Wade n’a pas dit son dernier mot. Dés après sa déclaration à la nation de lundi dernier, Wade a multiplié les réunions de crise avec ses hommes de main pour dégager la meilleure stratégie de reconquête du pouvoir.

Le modus operandi des libéraux a été dégagé : charmer l’électorat abstentionniste du premier tour, reconquérir les zones perdues au premier tour, grignoter dans le vote de l’opposition et remobiliser la troupe libérale qui pourrait tenter d’aller voir ailleurs en ces temps d’incertitude. Ce second tour risque d’être aussi épique que le premier…

(XAMLE.NET) -