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Sédhiou / Un jeune pensionnaire du CFJ, victime d’AVC : Mohamed perd l’usage de ses membres et la parole, sa famille en détresse appelle à l’aide

Le récit de sa famille témoigne de son effondrement et interpelle toute âme sensible au chevet de ce jeune étudiant, au parcours brillant et à la discipline admirable. Mohamed Lamine Fadéra, trente ans, la semaine prochaine, a fait un accident vasculaire cérébral (AVC), l’ayant conduit à une paralysie totale, assortie de la perte de la parole. Son père, Sadio, un retraité de la Gendarmerie, s’est résigné à dévoiler leur dur vécu quotidien à la presse, dans l’espoir de trouver une oreille attentive et généreuse, à même de faciliter la prise en charge de leur enfant, socialement affecté et médicalement atteint. "Sud Quotidien"


Rédigé par leral.net le Lundi 26 Décembre 2022 à 10:50 | | 0 commentaire(s)|

La voix pathétique d’un père à la retraite et dont l’espoir s’est subitement effondré à la suite d’un Accident vasculaire cérébral (AVC) dont a été victime son enfant, élève au Centre de formation judiciaire (CFJ), à la sous-section Greffe. Nonobstant l’emprise de l’émotion, charriée par la chaleur paternelle, Sadio Fadéra, gendarme à la retraite et retranché dans son quartier de Montagne Rouge, à Sédhiou, libère ici quelques mots sur ce qui est arrivé à son enfant.

«Mohamed Lamine Fadéra est mon fils, admis depuis 2021, à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM), sous-section Greffie. Cinq mois après, il a fait un AVC et en a perdu l’usage de son pied droit et de sa main droite. Il ne parle plus non plus. J’ai remué ciel et terre mais, jusqu’à présent, nous ne constatons aucune amélioration de son état de santé. Certes, nous avons eu quelques soutiens par-ci et par-là ; mais son traitement nécessite de grands moyens. C’est grave et bien dommage pour ce jeune qui, a fait un parcours d’élève brillant à l’école», témoigne son père Sadio Fadéra.

Des soutiens sporadiques et modiques, il y en a eu çà et là. Mais le souhait de Sadio Fadéra, c’est, en direction de l’Etat du Sénégal et des bonnes volontés, de disposer de moyens conséquents pour soulager la prise en charge de son enfant. «Je demande d’abord à l’Etat du Sénégal ainsi qu’aux bonnes volontés, de m’aider vraiment, car ma famille et moi souffrons énormément de son état de santé. Il ne peut plus rien faire de lui-même ; vous imaginez ce calvaire. Socialement, c’est pénible et pitoyable.»

Le père Fadéra de poursuivre, la voix manifestement étreinte : «je suis un retraité avec une maigre pension, alors que j’ai beaucoup misé sur ce jeune garçon, en raison de son bon niveau à l’école et de son engagement persévérant. Il bénéficie toujours d’une bourse de son école, entre 140.000 et 145.000 FCfa et c’est de cela qu’il payait son loyer et réglait ses besoins aussi. Mais, à ce jour, ce montant ne lui sert pas grand-chose. Certains magistrats en service à Sédhiou sont venus lui rendre visite, mais il faut des moyens importants pour le soulager», confie-t-il à notre rédaction.

Très sensible à de pareilles occurrences, le chef du Service régional de l’Action sociale de Sédhiou, Mamadou Ibrahima Ndiaye, s’est rendu au chevet de ce jeune étudiant. Il promet de lui constituer un dossier aux fins d'une prise en charge sociale. En attendant, Mohamed Lamine Fadéra qui a perdu l’usage de ses membres supérieurs et inférieurs ainsi que l’usage de la parole, doit fêter le trentième anniversaire de sa naissance dans une semaine, exactement le 1er janvier 2023, mais ce sera dans la plus grande tristesse.