Sénégal – Fer à béton en danger : Les lamineurs crient au secours

Selon Pierre Diouf, porte-parole de l’Union des lamineurs du Sénégal, les usines ont pourtant « une capacité de production qui dépasse largement la demande nationale ». Mais malgré cet avantage, il déplore que « le marché soit aujourd’hui inondé de fer à béton importé, vendu à des prix défiant toute concurrence », plongeant les producteurs locaux dans une spirale dangereuse.

À cela s’ajoutent les charges liées à l’énergie, que M. Diouf qualifie de « fardeau insoutenable ». Il affirme que « le coût de l’électricité et des intrants fragilise quotidiennement la compétitivité des usines ». Les conséquences pourraient être dramatiques : arrêt de machines, suspension d'activités, faillites en série et « des milliers d’emplois en grave danger ».

Face à cette situation explosive, l’Union appelle les pouvoirs publics, à intervenir de toute urgence. « Si rien n’est fait, l’industrie nationale du fer à béton risque l’effondrement », avertit Pierre Diouf, qui sollicite un arbitrage des plus hautes autorités, notamment du président de la République et du Premier ministre Ousmane Sonko.

Les lamineurs espèrent ainsi obtenir « une régulation ferme des importations » et un soutien concret de l’État, pour éviter que ce secteur stratégique pour la souveraineté industrielle du Sénégal, ne sombre définitivement.