leral.net | S'informer en temps réel

Sénégal: la gestion des 130 000 fonctionnaires passe en ligne

Lancé officiellement en début de semaine, le fichier unifié des données du personnel de l’État devrait favoriser une gestion transparente et efficace de ses ressources.


Rédigé par leral.net le Samedi 27 Mai 2017 à 19:32 | | 0 commentaire(s)|

Sénégal: la gestion des 130 000 fonctionnaires passe en ligne

Le gouvernement sénégalais pose un pas de plus vers l'e-administration en lançant le fichier unifié des données du personnel de l’État. Mis en œuvre par l’Agence de l’informatique de l’État (ADIE), il va « permettre d’avoir accès en temps réel à des données du personnel fiables, harmonisées et partagées entre les différentes administrations », a indiqué la ministre chargée de la Fonction publique, Viviane Laure Elisabeth Bampassy.

Ce projet s’inscrit dans le cadre de la dématérialisation et de la simplification des fastidieuses procédures de production des actes d’administration. Auparavant, les 130 000 agents de l’État devaient, par exemple, franchir dix étapes de procédures pour le traitement de leurs dossiers. Un tel parcours pouvait nécessiter, pour chacun d’entre eux, plus d’une année de démarches.

Désormais, il leur suffira juste d’une quinzaine de minute et de quelques clics sur le clavier de leur ordinateur pour accomplir le parcours entièrement dématérialisé.

Conflits sociaux

De plus, les agents de l’Etat pourront bientôt suivre, en temps réel, l’évolution de leur carrière, et les incidences financières des actes d’administration les concernant, a annoncé la ministre. De quoi faciliter la résolution des conflits sociaux qui opposent régulièrement le gouvernement aux syndicats d’agents publics.

Le ministre sénégalais chargé du Budget, Birima Mangara, a, lui, souligné l’importance du fichier unifié dans la gestion des ressources humaines, et surtout, dans la maîtrise de la masse salariale. Cette dernière est projetée à 586 milliards de FCFA dans le budget 2017, par les services du ministère des Finances.

Fin 2012, l’État avait procédé à l’audit physique et biométrique de son personnel afin de lutter contre les nombreuses irrégularités constatées.

Jeune Afrique