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Sénégal: vers une dynastie Wade

Abdoulaye Wade veut envers et contre tout mettre son fils Karim au pouvoir.

Le président sénégalais et son fils assurent ne pas avoir l'intention de procéder à une transmission monarchique du pouvoir. Mais au Sénégal, de plus en plus de personnalités ont des doutes.

«Si je veux mettre mon fils, je sais comment on fait.» En faisant cette déclaration à des journalistes américains, Abdoulaye Wade semble avouer qu'il a les moyens de prendre exemple sur ses voisins togolais, gabonais et congolais (Ex-Zaire) des pays où des fils ont succédé à leurs pères sans difficulté majeure. Mais le Sénégal, un pays longtemps considéré comme une vitrine démocratique acceptera-t-il un scénario de dévolution dynastique du pouvoir? Son fils, Karim, semble conscient du fait que dans un pays où l'on vote depuis 1848, un tel projet risque de rencontrer une opposition farouche.


Rédigé par leral.net le Mardi 10 Août 2010 à 15:36 | | 6 commentaire(s)|

- Abdoulaye Wade lors de la cérémonie de prestation de serment en 2007 Reuters/Finbarr O'Reilly -
- Abdoulaye Wade lors de la cérémonie de prestation de serment en 2007 Reuters/Finbarr O'Reilly -
La polémique sur ce plan de succession occupe l'espace public sénégalais depuis quelques années. Abdoulaye Wade et son fils Karim multiplient les déclarations visant à apaiser ceux qui les accusent de vouloir procéder à une dévolution dynastique du pouvoir au Sénégal.

Dans un entretien-vidéo réalisé par des producteurs américains, qui tournent un documentaire sur la transition démocratique en Afrique, Abdoulaye Wade affirme pourtant avoir les moyens de faire de son fils son successeur:

« Si je veux mettre mon fils, je sais comment on fait. Il y a d'autres qui l'ont fait. Regardez autour de vous».

Seulement, il met un bémol à ses propos en déclarant: «Ce n'est pas mon intention pour l'instant.» Comme il est de coutume quand il s'agit de mettre en valeur son fils, Abdoulaye Wade jette des pierres dans le jardin de l'opposition: «Je ne vois pas dans l'opposition qui peut le battre.»

Son fils Karim a lui aussi démenti les intentions qu'on lui prête:

«Il n’est pas dans l’intention du président de la République, ni dans mon intention de procéder à une dévolution monarchique du pouvoir. Ceux qui évoquent cette éventualité et font des accusations ignorent tout de l’histoire du Sénégal.»

Opposition farouche à Dakar

Malgré ses assurances répétées, beaucoup d'observateurs et d'hommes politiques sénégalais ne doutent plus de la volonté du président Wade de faire de son fils son successeur. Cheikh Tidiane Gadio, l'ancien ministre des Affaires étrangères (2000-2009), tombé en disgrâce en 2009, est le plus virulent.

Au cours d'une émission diffusée par la radio Futurs Médias (Rfm) le 06 juin 2010, l'initiateur du Mouvement politique citoyen «Luy Jot Jotna» (Il est urgent d'agir) affirmait:

«Le Sénégal est en danger à cause du projet de dévolution dynastique du pouvoir. Toutes les institutions de la République se sont affaissées face à ce projet. Et tout tourne autour de ce projet.»

Moins catégorique que l'ancien chef de la diplomatie sénégalaise, Jean Christophe Rufin, ambassadeur de France au Sénégal de 2007 à juillet 2010, juge le fils du président «hostile au dialogue et à la critique». Peu avant son départ du Sénégal, il a mis en garde les Wade:

«Nous ne pouvons pas accepter des successions dynastiques au sens propre. Maintenant, si effectivement le fils du président se présente et qu'il est élu, c'est autre chose, si la compétition est libre.»

L'ancien Premier ministre Macky Sall (2004-2007) et l'opposant Talla Sylla monte souvent au créneau pour dénoncer l'immixtion de la famille dans la gestion des affaires publiques.

Pas assez sénégalais

Auteur de «Contes et Mécomptes de l'Anoci», un livre qui détaille «les fautes de gestions» qu'auraient commises le fils du président sénégalais, le journaliste Abdoulatif Coulibaly a été l'un des premiers à dénoncer le risque de succession monarchique au Sénégal. Dans un entretien publié par le site Nettali.net en 2008, il expliquait:

«Au Sénégal, nous ne sommes pas dans une monarchie élective. Par ailleurs, je suis convaincu que Karim n’a ni la compétence, ni l’étoffe encore moins la rigueur et le profil d’un homme d’Etat. Rien dans son histoire et dans son expérience personnelle ne le prépare à de telles charges. Karim Wade n’a pas la culture sénégalaise, même si effectivement il peut exhiber des papiers prouvant sa nationalité sénégalaise. Or, pour moi nul ne peut sérieusement prétendre diriger un peuple quand on n’est pas pénétré de ses valeurs et ses coutumes. Ce n’est pas une qualité suffisante, mais elle est nécessairement cumulative avec d’autres tout aussi essentielles".»

Dans des éditoriaux à charge contre les Wade, il dévoile les plans secrets qui doivent permettre à Karim d'hériter du fauteuil de son père. Un plan qui, au début, passait par la mairie de Dakar comme le résume Dame Babou, journaliste sénégalais résidant aux États-Unis :

«La mairie de Dakar avec un budget annuel de près 40 milliards, allait donner à Karim Wade non seulement une plate forme très visible pour l’aider à “démontrer” ses capacités managériales, mais aussi, lui donner le moyen de tisser une clientèle politique dans le terreau électoral le plus fertile du pays qui est la capitale.»

Cuisante défaite en 2009

En effet, investi sur les listes de la coalition Sopi 2009 pour les locales, Karim Wade a revu ses ambitions à la baisse aux lendemains des élections locales du 22 mars. Les résultats ont été désastreuses pour les idéologues de la Génération du concret, le mouvement politique qu'il a créé. Le fils du président Wade a été sévèrement battu à Dakar. Même dans le bureau de vote du Point E où la famille Wade a voté, il n'a pu sortir vainqueur. Après cette déculottée, il a pourtant été promu. Il est passé de président du Conseil de surveillance de l'Anoci- agence nationale pour l'organisation de la conférence islamique- à ministre d'État. Avec un ministère taillé sur mesure, un papa président prêt à tout pour défendre son fils, Karim Wade continue de demeurer un mystère pour ses concitoyens. De nature ténace, Abdoulaye Wade renoncera-t-il à placer son fils? Rien n'est moins sûr. Il y a quelques jours, le ministre d'Etat Awa Ndiaye, connu pour sa proximité avec Karim Wade, livrait à Washington les secrets de ce projet politique non encore assumé: «Nous allons réélire Me Abdoulaye Wade en 2012. Après cette élection, il va passer le pouvoir à son fils Karim Wade.»

Ndèye Khady Lo slate.fr via yahoo news

(Plus d'informations demain sur leral .net)


1.Posté par Citius le 10/08/2010 16:24 | Alerter
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Le fait que Wad prenne ses exemples de la RDc, du Gabon, du Togo, de Syrie ou de la Corée du Nord, prouve qu'il est dictateur-né !
On comprend qu'il lui faut passer par là pour échapper à la justice du peuple et à la sanction de l'Histoire.
Mais ni Karim ni Idy ne parviendront à la sale besogne de cacher aux sénégalais toutes les bêtises qu'il a commises et qu'il continue à commettre !
Ousmane NGOM : "Maitre, vous pensez en démocrate et vous agissez en dictateur". Cette seule réflexion suffit à qualifier Me Wade !

Aurons-nous notre Ben Ali qui le déposera tranquillement et le laissera finir ses vieux jours sans être inquiété ? Yalla rekk a xam !!!

2.Posté par papiss le 10/08/2010 17:56 | Alerter
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Laissez Karim en paix. Lui au moins il réalise des choses ! Je préfère un dictateur avec un pays qui avance (la Tunisie) à un soi disant démocrate avec un pays qui s'endort. Même Farba Senghor à la place de Wade ne me gênerait pas, pourvu qu'il construit le Senegal. Le Sénégal n'a pas besoin de démocratie mais de bâtisseur !

3.Posté par Gass le 10/08/2010 18:21 | Alerter
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papiss ne te fout pas de nous. Karim n'a rien realise au Senegal sinon il a vole des centaines de milliards. Toi, tu es un mouton peu importe le chef de troupeau. Tu peux demenager au Gabon. Nous senegalais, on est fier et le Senegal n'appartient a personne. wassalam.
Y en marre de cette bande de voleurs.

4.Posté par papiss le 10/08/2010 18:23 | Alerter
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Tiens, tiens je me disais bien que ce SJD est un dérangé de la tête.
Lisez ce lien

www.lequotidien.sn/index.php?option=com_content&task=view&id=17108&Itemid=8

5.Posté par Longue Vie A sjd le 10/08/2010 19:27 | Alerter
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Un homosexuel ne sera jamais président du Sénégal !

6.Posté par deme le 14/08/2010 22:24 | Alerter
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Les pas du P.D.S en errance véritable



Peut- on ne pas apercevoir cette négligence première du ministre qui dit qu une petite erreur a engendré quelques problèmes de coupure d électricité .A mon avis c est d avoir assez énergie qui fait qu il doit payer un double facture c est à dire rendre le tablier ,car avec le Président Abdoulaye Wade n importe qui peut bien assurer s il n est pas habité par une frustration énorme. Si vous savez élucider le benno méchant du bon benno pourquoi ne pas séparer le bon fuel du mauvais ?

Monsieur le Président, je vous ramène un peu en arrière pour vous obliger a respecter vos promesses. N êtes vous pas en train d entreprendre des taches inexécutables. En mois de juin vous aviez promis a la population la baisse des prix des denrées de premiers nécessité. Et en mois de juillet réduire les prix des loyers qui s avèrent trop chairs. Comme vous l aviez dit je cite : le pays est en phase de construction. Est-ce que le Premier ministre Souleyemane Ndené Ndiaye vérifie les trafics dans les prix et l acheminement des produit de la Socosim aux destinataires ? En outres monsieur le Président il faut savoir que l Etat Civil souffre dans la falsification. C est aussi le grenier des Maires et des PCR. Son responsable en exige une loi de corruption oubliant que les hommes passent et les institution demeurent. Aujourd’hui monsieur le Président avec les coupures de courant, je me retrouve dans le couloir de l obscurantisme des démocrates. Ce qui fait que l Etat devient oppressif, il se manque a lui même, avec des dangers pour lui-même en s attirant la haine d une partie de sa population. Face a cette situation il faut mettre sur place une écurie républicaine qui va combattre les milices le blanchissement d argent et les in- conformité de notre société. Je reste sur l arène avec l arbitre et comme Aminata Lo Dieng représenter dignement l Etat sans contre partie .Le ministre Amadou Niang a montré ces limites en ratant Modou Lo, c est un vrai OFEJBAN, une entreprise qui lutte contre la pauvreté et le sous-emploi des jeunes en banlieue. Avec les photo meme les chinois en ont faits des bénéfices.

Kharagne Lo a terrassé les photographes, les marchants ambulants et a chassé les marabout de l arène. A son image monsieur le Président je souhaite qu en 2012 que vous puissiez regagner la confiance et l amour des sénégalais pour vaincre l opposition. A ce titre j aimerai que vous devenez le personnage dont la densité mythique n échappera a aucun observateur. Tout le monde doit encore vanter tes charmes, tes mérites et tes exigences panafricaines. Avec vous maitre je ne sortirai pas de l arène d une part, tant que les impôts et la domaine n ont pas signé le contrat de combat avec la cng et de l autre part tant que le Global Voice ne me soulage de mes appels téléphoniques et de ma connexion internet. En tout cas y a quoi de se méfier des oranges celles sont pourries. C est de l arnaque déguisée de l Intic et des télécommunications. Ensemble notre éclatante victoire serait de métriser la génération qui est marquée par le passage des muscles pour son amour du corps ,une chose déshabillée là ou repose la violence et l ignorance profonde de l attitude et des comportements. Nous devons tous administrer sur des choses urgentes, utiles, nécessaires intellectuelles et éternelles.

Monsieur le Président les deux grandes réflexions qui m animent, l une est de ne pas comparaitre notre gouvernement a une équipe de football qui n a jamais gagnée. Des joueurs qui ne métrisent pas le moindre détournement d un budget. Des joueurs qui jouent presque n importe comment, sans aucune passe précise. Ou est donc le respect des règles de jeux et les conseilles du coach, puisque vous les ignorés, c est tout a fait normale que vous driblés le peuple. Bravo, vous allez gagner des ballons d or avec l argent du contribuable.

Et l autre est de ne pas jouer un film et d être un acteur qui sera entouré par des visages inconnues à qui vous soupçonneraient comme étant des Gangster. Malheureusement messieurs, je ne peux pas suivre ce film il y a coupure d électricité a la banlieue. Et pour les quartier qui en détiennent, ils se pulvériseront les yeux pour rien du tout. Ils ne sont ni les uns ni les autres à l abris de regarder ce film d horreur. Il y aura beaucoup de bandits, de la violence, du viol et du vol. Dans ce pays on voit du n importe quoi. Les coffres forts encombrent les maisons. On peut meme voler jusqu à un milliard sans aucune trace. L appropriation illégale des titres fonciers envahit les communautés rurales sous le prétexte de la GOANA comme si les gouverneurs, les préfet et les Sous-préfets ne jouent pas pleinement leur rôle de contrôle et de bonne gouvernance. Il faut les arrêter ces gangsters, ils ont des maisons partout et meme des appartements ailleurs. Des Etats Unies à Londres, j invite l inspecteur Colombo à trouver du temps pour faire des enquêtes. Ainsi fini la première épisode.

En définitive monsieur le Président, vous avez un gouvernement malade qui risque de succomber à l assaut des ennemis intérieurs qu il se crée. Ce qui fatalement se caractérise par une rivalité en vitesse des mouvements de soutien comme le wadisme, l alliance sopi, la génération du concret, le pdsl du carrefour Wade vers une terminus de 2012 incertaine.

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