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Situation sociale à Sen Eau : Le Syndicat cloue au pilori les pratiques esclavagistes de la Direction


Rédigé par leral.net le Samedi 22 Juillet 2023 à 11:07 | | 0 commentaire(s)|

Situation sociale à Sen Eau : Le Syndicat cloue au pilori les pratiques esclavagistes de la Direction
La situation des nouvelles recrues à la Sen’eau préoccupe les membres du Syndicat Autonome des Travailleurs des Eaux du Sénégal (SATES). Face à la presse hier, Oumar Bâ et ses camarades ont dénoncé la précarité de leur contrat de travail.

Selon "L'As" qui donne l'information, citant les syndicalistes de la boîte, « la Sen’eau a contracté les services d'un cabinet d'intérim qui, désormais, recrute depuis le mois dernier pour le compte de l'entreprise des travailleurs au poste de releveurs et de réceptionnistes. Ces contrats d'intérim, encore appelé contrats de travail temporaire, installent les nouvelles recrues dans une situation de précarité déplorable avec un faible niveau de rémunération et une faible couverture sociale».

Ils estiment en effet que ces contrats d'intérim enrichissent le cabinet d'intérim au détriment des travailleurs. «C’est pourquoi nous appelons la Direction générale de la Sen’eau à mettre un terme à ces contrats d'intérim et à proposer à nos jeunes, des contrats d'embauche respectable», plaide le secrétaire général du Sates.

En plus de la situation des nouvelles recrues, les syndicalistes fustigent aussi la représentation des travailleurs au Conseil d’Administration. Oumar Bâ souligne que les travailleurs du secteur de l'eau (Sen’eau, Sones, Onas) sont détenteurs de 11% des parts d'actions de la Sen’eau et ont droit à un (01) représentant au conseil d'administration de l’entreprise. «Depuis le démarrage de la Sen’eau en janvier 2020, la Direction générale de la Sen’eau œuvre sans cesse pour empêcher le représentant des travailleurs de siéger au conseil d'administration. Les courriers adressés à cet effet au ministre de l'Eau et de l'Assainissement, sont restés sans réponse. Nous déplorons ainsi l'inaction volontaire et incompréhensible de notre ministre de tutelle, M. Serigne Mbaye Thiam», clame le secrétaire général du Satas.

Par ailleurs, il condamne l’accaparement du patrimoine foncier du secteur de l'eau par la coopérative d'habitat de la Sones. «Le patrimoine foncier du secteur de l'eau fait l'objet d'un accaparement sans précédent de la part de la coopérative d'habitat des travailleurs de la Sones. En effet, certains travailleurs de la Sones se sont partagés, à usage personnel, la réserve foncière du centre de Hann. Présentement, les travaux de clôture et de terrassement sont déjà finalisés. Loin d'en être à leur coup d'essai, cette forfaiture foncière a poussé les collègues de la Sones, à aller jusqu’à ériger un mur de clôture dans le périmètre de la Direction générale de Sen’eau pour accaparer l'espace abritant le terrain de football et de basket-ball du centre de Hann», peste le syndicaliste, qui appelle les autorités publiques à stopper de toute urgence, la razzia du patrimoine foncier du secteur public de l'eau par les travailleurs de la Sones.

Outre ces points de revendications, Oumar Ba et ses camarades demandent aussi à la Direction générale de la Sen’eau, de respecter le protocole d'accord sur le nombre de prise par releveur, qui est au plus à 1 800 polices, alors que les releveurs en sont actuellement à plus de 3 000 polices. Ils appellent aussi la Direction générale à surseoir au projet de vote digital et à organiser les élections dans les plus brefs délais et en toute transparence. «Nous exhortons par ailleurs la Direction générale à prendre en charge les préoccupations des travailleurs, seul gage de la restauration d'un bon climat social pour l'intérêt général de l'entreprise et de toutes ses parties prenantes», affirme le secrétaire général du Satas, Oumar Bâ.

Ndèye Fatou Kébé