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Sonko condamné sur un mensonge ? Les révélations qui changent tout

Rédigé par leral.net le Lundi 22 Décembre 2025 à 21:49 | | 0 commentaire(s)|

XALIMANEWS: Les avocats du Premier ministre Ousmane Sonko ont tenu une conférence de presse ce lundi 22 décembre 2025, au cours de laquelle ils ont dénoncé ce qu’ils qualifient de « grave manipulation judiciaire » ayant conduit à la condamnation pour diffamation de leur client en 2023. Une condamnation qui, à l’époque, avait écarté M. […]

XALIMANEWS: Les avocats du Premier ministre Ousmane Sonko ont tenu une conférence de presse ce lundi 22 décembre 2025, au cours de laquelle ils ont dénoncé ce qu’ils qualifient de « grave manipulation judiciaire » ayant conduit à la condamnation pour diffamation de leur client en 2023. Une condamnation qui, à l’époque, avait écarté M. Sonko de la course à l’élection présidentielle.

Selon eux, le cœur de cette manipulation réside dans l’argument central du procès : l’inexistence supposée du rapport du PRODAC. Un document que la défense affirme aujourd’hui avoir retrouvé, signé, approuvé et archivé depuis 2018.

Les conseils du Premier ministre ont également fustigé la célérité inhabituelle de la procédure de 2023. Me Macodou Ndour a rappelé que l’affaire avait été jugée en première instance puis confirmée en appel à une vitesse qu’il qualifie d’« unique dans les annales judiciaires ». Selon lui, « l’appel a été jugé alors qu’il n’était même pas enrôlé », ce qui indique, d’après la défense, une volonté manifeste d’écarter Ousmane Sonko de l’élection.

Pour les avocats, la peine de six mois avec sursis prononcée contre leur client correspondait exactement au seuil rendant un candidat inéligible. Ils y voient un indicateur supplémentaire que la procédure avait été calibrée dans un but purement politique.

Concernant le fond du dossier, la défense considère désormais que la condamnation repose sur « un mensonge positif ». Elle estime que les juridictions ont été induites en erreur puisque, contrairement à ce qui avait été affirmé, le rapport du PRODAC existe bel et bien et met en cause des responsabilités précises dans la gestion du programme.

L’apparition de ce document a conduit à la saisine d’une commission spéciale composée de hauts magistrats. Après examen, cette commission a rendu un avis favorable à la révision du procès, jugeant que l’existence du rapport fait naître un « doute sérieux » sur la culpabilité du Premier ministre.

Répondant aux critiques, la défense a tenu à préciser que la loi d’amnistie adoptée en 2023 ne peut, en aucun cas, bloquer une procédure de révision. Cette dernière est régie par une loi organique, considérée comme supérieure dans la hiérarchie juridique. Par ailleurs, les avocats rappellent que la condamnation civile de 200 millions de FCFA reste toujours exécutoire, ce qui justifie, selon eux, la nécessité de laver l’honneur de leur client.

Si la Cour suprême déclare la demande de révision recevable, l’affaire sera renvoyée devant une nouvelle Cour d’appel pour être rejugée. En cas d’acquittement, Ousmane Sonko pourrait demander des dommages et intérêts pour condamnation injustifiée. Les avocats n’excluent pas non plus de poursuivre les auteurs d’une éventuelle « dénonciation calomnieuse ».

Selon la défense, ce dossier dépasse largement le cadre personnel du Premier ministre. Elle estime que « le préjudice est incommensurable », arguant que des millions de Sénégalais ont été privés de leur droit de choisir librement leur candidat lors de l’élection présidentielle.



Source : https://xalimasn.com/2025/12/22/sonko-condamne-sur...