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Suite au mandat d’arrêt décerné par un juge, Major Kandji finalement arrête par la Sûreté Urbaine

Rédigé par leral.net le Samedi 31 Mai 2025 à 11:07 | | 0 commentaire(s)|

Sénégal Atlanticactu/ Dakar/ Kaolack/ Charlotte Diop L’ancien Adjudant/Chef – Major de la Gendarmerie nationale n’aura pas la même veine que l’année dernière quand il avait refusé de déférer à la convocation du Commissaire de Police Chef de la Sûreté Urbaine de Dakar. Alioune KANDJI plus connu sous le nom de Major est depuis hier entre […]
Sénégal
Atlanticactu/ Dakar/ Kaolack/ Charlotte Diop
L’ancien Adjudant/Chef – Major de la Gendarmerie nationale n’aura pas la même veine que l’année dernière quand il avait refusé de déférer à la convocation du Commissaire de Police Chef de la Sûreté Urbaine de Dakar. Alioune KANDJI plus connu sous le nom de Major est depuis hier entre les mains des hommes du Commissaire Ismaïla GOUDIABY. Major KANDJI, selon les informations relayées par le journal EnQuête, était convoqué à la Sûreté urbaine le 2 juin prochain à 10 heures
Mais hier, l’ancien gendarme à la retraite, après réception de sa convocation, a décidé de se rendre à la Sûreté urbaine pour en connaître les raisons. Il y a été arrêté par les agents qui ont agi en exécution d’un mandat d’arrêt délivré par le juge d’instruction du premier cabinet près le tribunal de grande instance (TGI) de Kaolack. Le major a ensuite été transféré à Kaolack durant la nuit.
Contacté par EnQuête, Major KANDJI a accepté de lever un coin du voile sur cette affaire. « C’est une affaire qui date de 2018. C’est l’État du Sénégal qui procédait à la liquidation du patrimoine de la régie des chemins de fer. J’étais chargé de la sécurité comme agent. Ils ont liquidé les régies de Mbacké, Dahra, Kaolack. Moi, j’ai des maisons à Kaolack et à Mbacké qui me reviennent de droit. À Kaolack, ils ont procédé à un lotissement avec l’autorisation du Domaine et du Cadastre. Comme ils devaient me payer, à chaque opération j’ai préféré prendre un terrain. Je voulais y faire du commerce. Un commerçant était intéressé. Je lui ai dit que c’est la liquidation qui attribue le terrain. »
Il poursuit : « Effectivement, la liquidation le lui a attribué, avec constat d’huissier. Mais au lieu d’utiliser le terrain, le commerçant l’a revendu à 100 millions. La mairie de Kaolack en a été informée. Elle lui a reproché de faire de la spéculation, car le terrain lui avait été cédé à 25 millions. Le maire l’a empêché de vendre. Il a porté plainte. Une enquête a été ouverte. Le procureur Doudou Cissé DIOUF l’a classée sans suite », explique-t-il, avant de préciser que de l’argent avait été remis au plaignant devant témoin.
Major KANDJI affirme que « le liquidateur est ensuite décédé de la Covid ». Mais, à sa grande surprise, le procureur Cheikh DIENG aurait repris le dossier. « Le commissaire lui a dit que l’affaire a fait l’objet d’une enquête classée sans suite et que le liquidateur est décédé. Ils ont malgré tout entamé de nouvelles auditions. Moi, j’ai dit que je ne réponds pas, c’est l’État qui doit répondre, car la liquidation a été décidée par arrêté ministériel », souligne-t-il, précisant que c’est le ministre Abdoulaye Daouda DIALLO qui avait signé l’arrêté en question. Dès lors, il dit ne pas comprendre qu’on lui présente, selon ses propres termes, « un mandat d’arrêt antidaté de juillet 2024 », selon les éléments recueillis par Enquête , 
L’ancien gendarme conteste fermement les infractions qui lui sont reprochées, notamment l’outrage à commandant de la force publique dans l’exercice de ses fonctions. Il précise d’ailleurs que c’est le commissaire Aliou BA qui l’a entendu. À ce sujet, il se dit convaincu qu’il s’agit d’une manœuvre politique. « Au pénal, ils ne peuvent pas transiger. Le procureur avait reçu de l’argent à l’époque concernant les faits, et il y a désormais prescription. Il y a extinction de l’action publique, suite à une transaction », affirme-t-il.
Marié et père de neuf enfants, Alioune KANDJI, alias Major Kandji, est poursuivi pour association de malfaiteurs, escroquerie, faux et usage de faux, diffusion de fausses nouvelles, outrage à magistrat, outrage à commandant de la force publique dans l’exercice de leurs fonctions. Des faits prévus et punis par les articles 238, 239, 379, 137, 255, 195, 196 et 197 du Code pénal.


Source : https://atlanticactu.com/suite-au-mandat-darret-de...