Sureté urbaine: un enseignant et deux ressortissants guinéens placés en garde à vue pour détention de faux documents administratifs, complicité et usage de faux...

Pour faire face aux faussaires et sécuriser le fichier national, la Direction de l'automatisation des fichiers (DAF) a mis en place récemment un bureau d'enquête. Cette nouvelle unité a permis de démanteler un réseau de falsification de faux documents. Deux ressortissants guinéens et un enseignant de nationalité sénégalaise ont été placés en garde à vue à la Sûreté urbaine de Dakar, selon des informations de Seneweb. Un impressionnant lot de faux documents a été saisi.

Tout a commencé jeudi, lorsque les agents du bureau des entrées de la DAF en mission de contrôle de documents de dépôt de cartes nationales d'identité ont découvert un faux extrait de naissance établi au nom de M. A. Dia. Le bureau d'enquête mis en place par le nouveau directeur, le commissaire de police principal Ibrahima Dieng, pour lutter contre le faux, a pris l'affaire en main, racontent nos confrères.

Convoqué, M. A. Dia, vendeur de fruits de son état, accompagné de sa sœur H. Dia, s'est présenté hier dans locaux de la DAF. Mis devant le fait accompli, ils ont avoué avoir remis au total 75 000 F CFA au nommé A. Gaye, un enseignant sénégalais, pour l'obtention d'un certificat de nationalité sénégalaise et d'un extrait de naissance pour chacun d'eux. Également, M. A. Dia et sa sœur ont reconnu qu'ils sont de nationalité guinéenne.

Pour tromper la vigilance des éléments de la DAF, A. Gaye avait proposé à ses deux clients de changer le nom de famille de leur mère, F. Dia à la place F. Ba.

Interpellés dans les locaux de la DAF, les deux Guinéens incriminés ont été mis à la disposition de la Sûreté urbaine du commissariat central de Dakar.

La poursuite des investigations a permis d'interpeller l'enseignant incriminé en service à l'école élémentaire Niague 1. La perquisition de son domicile s'est soldée par la saisie d'un impressionnant lot de faux documents, dont deux certificats d'accouchement, 34 certificats de domicile vierges, un casier judiciaire, un certificat de bonne vie et mœurs, une copie de permis de conduire, trois copies de passeport sénégalais, 17 extraits de naissance vierges, 21 extraits de naissance vierges avec de faux cachets et de fausses signatures, 24 copies de CNI, sept extraits de naissance remplis avec de faux cachets et de fausses signatures, sept copies littérales vierges avec des cachets et signatures, deux copies littérales remplies, neuf cartes d'identité scolaires vierges avec des cachets et des signatures.

Les trois mis en cause ont été placés en garde à vue à la Sûreté urbaine pour détention de faux documents administratifs, complicité de faux et usage de faux en écritures publiques, association de malfaiteurs, faux et usage de faux en écritures publiques.