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Surexploitation des ressources halieutiques au Sénégal: Un manque à gagner de 100 milliards pour l’économie

Le rapport d’Aid Action «Touche pas à mon poisson !» qui a été présenté hier a rapporté que les mesures incitatives à l’exportation, développées par l’Etat pour booster le secteur de la transformation des ressources halieutiques, n’ont pas eu les effets escomptés sur l’économie nationale.


Rédigé par leral.net le Vendredi 19 Décembre 2008 à 00:53 | | 0 commentaire(s)|

Surexploitation des ressources halieutiques au Sénégal: Un manque à gagner de 100 milliards pour l’économie
LERAL: Le rapport explique que «les principaux résultats observés aujourd’hui sont, d’une part, le bradage de la ressource nationale à l’origine de la crise actuelle, du fait d’une surexploitation des ressources nobles et, d’autre part, la fuite des capitaux pour l’économie» indique le document. Sur ce, le Sénégal a perdu 100 milliards qu’il aurait pu gagné. Toujours selon le rapport, «le manque à gagner relatif à la baisse de l’impôt sur le bénéfice pour le secteur est estimé à 20 milliards de F Cfa (30 millions d’euros) par an. De plus, les entreprises étant exemptes de taxes et droits de douane à l’importation et à l’exportation, on estime le manque à gagner pour l’économie nationale de l’ordre de plus de 80 milliards de F Cfa (120 millions d’euros) par an».
Le rapport souligne aussi que «certaines entreprises, après avoir profité de tous ces avantages proposés par l’Etat, ont fermé boutique sans rien laisser aux employés sénégalais si ce n’est une situation générale aggravée».
Selon le rapport, ces accords auraient des impacts négatifs sur la population du pays, du fait que ce secteur occupe une place stratégique car assurant plus de 70% de son besoin en protéines animales et qu'il emploie plus de 600 000 personnes, soit près de 17% de la population active, comme dans les îles du Saloum. Ce qui fait dire à Mme Awa Djigal, transformatrice, que «ce sont les femmes qui seront les plus affectées, du fait que l'essentiel de la main-d'œuvre du secteur de transformation est constitué par elles».

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