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Suspension de l’arrêté du ministre de la Communication : La Cour suprême rétablit Public SN et désavoue l’autorité ministérielle

La liberté de la presse vient d’enregistrer une victoire notable. Ce jeudi 12 juin 2025, le juge des référés de la Cour suprême a suspendu la notification de cessation de parution visant le média Public SN, dirigé par la journaliste Aïssatou Diop Fall. Cette décision fait suite à une procédure engagée pour excès de pouvoir contre l’arrêté pris par le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique (MCTN).


Rédigé par leral.net le Vendredi 13 Juin 2025 à 10:55 | | 0 commentaire(s)|

C’est Me Abdou Dialy Kane, avocat de la journaliste, qui a informé sa cliente du verdict après le délibéré. La décision écrite du Tribunal est attendue en début de semaine prochaine, probablement mardi ou mercredi.

Pour rappel, le ministre de la Communication avait émis un arrêté imposant la cessation de parution ou de diffusion à plusieurs organes de presse qu’il considérait comme « non conformes ». Une dizaine de médias avaient ainsi été visés, entraînant des conséquences économiques lourdes : fermetures d’entreprises, licenciements massifs de journalistes et travailleurs de la presse.

Un premier recours avait échoué pour vice de forme. Mais avec ce nouveau référé, la justice a tranché : l’arrêté ministériel est désormais suspendu. Par cet acte, c’est tout l’édifice juridique mis en place par le ministre pour tenter de restreindre certains médias qui s’effondre.

« Le droit a été dit. C’est incontestablement une victoire pour la liberté de presse », a réagi Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS), saluant une décision salutaire pour le secteur.

En attendant de disposer des formulations précises contenues dans la décision du juge, il apparaît déjà que toutes les mesures antérieures prises par le ministre, y compris les fameuses listes « officielles » de médias reconnus, tombent de facto en désuétude.

Une nouvelle étape s’ouvre ainsi pour la défense de la liberté d’informer au Sénégal.