leral.net | S'informer en temps réel

Système de planification : Le Sénégal corrige ses lacunes

Le service de planification a tenu, hier, un atelier de renforcement de capacités de la commission économique pour l’Afrique, de conception, d’analyse et de cadrage des services de planification qui connaissent de gros difficultés depuis les années 2000.


Rédigé par leral.net le Mercredi 3 Juin 2015 à 12:24 | | 0 commentaire(s)|

Système de planification : Le Sénégal corrige ses lacunes
Le Sénégal doit procéder à la refonte de son système national de planification pour atteindre les objectifs qu’il s’est fixés dans le cadre du Plan Sénégal Emergent (Pse). Selon Mayacine Camara, coordonnateur de la Direction de la Planification au ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, « la mise en œuvre est responsable à 50% de la réussite du Pse ». Mais au Sénégal, la planification connaît de nombreuses difficultés. Depuis les années 2000, le Sénégal a un système de planification moribond. Ladite direction a-t-elle constaté un système de planification qui date de 1987 et qui a connu beaucoup de difficultés avec les nouvelles instruments arrivés en 2000, tels les documents de stratégie de réduction de la pauvreté (Dsrp), les cadres de dépenses sectoriels à moyen terme. Selon M. Camara, qui a présidé, hier, l’atelier de lancement du projet de renforcement de capacités en matière de planification du développement de la commission économique pour l’Afrique (Cea), cette absence de planification a eu des conséquences réelles sur l’économie et s’est traduite par des points négatifs en termes de croissance. Entre 2001 et 2005, la pauvreté a baissé de 7 points en passant de 55,2 à 48,3 %. Par contre, en 2010, l’on ne constate qu’une faible baisse avec 46,7%.

« A la Cea, nous nous disons qu’une croissance économique, même à deux chiffres, n’est pas suffisante », indique le directeur du bureau régional Afrique de l’Ouest de la Cea, Dimitri Sangua. Selon lui, dans la mesure où le Sénégal prévoit de faire passer son taux de croissance de 4,7% en 2014 à 8% en 2018, le pays doit s’orienter vers des secteurs qui apportent de la valeur ajouté. C’est cela, explique M. Camara, « l’intérêt d’une bonne planification, c’est par exemple de cibler les dépenses d’investissements qui seront fait dans le cadre du Pse ».

L’atelier a permis de passer en revue la kyrielle de difficultés qui entravent l’exercice de la planification. Il s’agit entre autres, l’instabilité institutionnelle du département, la multiplication des documents de planification et des structures de planification, l’insuffisance des effectifs ou encore l’absence de formation continue et de moyens logistiques.