TRAVAUX DE RÉFORME DU CODE ÉLECTORAL Ousmane Tanor Dieng rejette le choix de Doudou Ndir comme modérateur

Le chef de l'État devrait revoir sa copie, après qu'il a désigné le magistrat Doudou Ndir comme modérateur des travaux de la réforme du Code électoral. Telle a été la conviction exprimée, hier, par Ousmane Tanor Dieng, Secrétaire général du Parti socialiste (Ps). «Cette proposition du président de la République introduit une grande confusion dans le champ politique. L'impression que j'ai, c'est que le président est très éloigné de ces questions-là», indique Ousmane Tanor Dieng. Qui explique que «le ministre de l'Intérieur (leur) avait demandé de donner (leur) position sur le profil de ce modérateur, sur sa mission et enfin sur la durée de sa mission». Et d'ajouter : «Nous avons répondu à cette lettre du ministre de l'Intérieur depuis le 26 janvier. Le président dit qu'il nous a demandé de proposer un nom. Dans sa lettre, il n'y a nulle part là où il nous demande de proposer un nom. S'il l'avait fait, on allait rapidement le faire».

En tout état de cause, le Secrétaire général du Ps martèle : «Il faut que le président sache que Monsieur Doudou Ndir ne peut pas être le modérateur. Il est le président de la Céna, qui est partie prenante de cette réforme du Code électoral. Il est donc absolument impossible que Monsieur Doudou Ndir puisse modérer les travaux de la réforme du Code électoral». Ce qu'il faut, selon Ousmane Tanor Dieng, «c'est une personnalité indépendante». «Nous allons lui proposer rapidement un nom pour faire taire cette grande confusion qui est en train d'être établie et pour que les travaux portant réforme du Code électoral puissent commencer. Nous avons déjà recueilli des noms, mais nous attendons de nous réunir avant de choisir quelqu'un».

Quid du profil du modérateur ? À ce propos, M. Dieng déclare : «Cette personnalité indépendante doit avoir une connaissance des questions électorales et avoir la confiance des partis».