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Tiken Jah sans détours: « La corruption règne toujours en chef en Côte d’Ivoire »

Rédigé par leral.net le Lundi 19 Décembre 2016 à 14:54 | | 0 commentaire(s)|

Voici bientôt quinze ans que Tiken Jah s'est installé au Mali. Depuis Bamako, le reggaeman ivoirien s’est prononcé sur son probable retour définitif à Abidjan mais aussi sur l’actualité politique de la Côte d’Ivoire.


Tiken Jah
Tiken Jah
nterrogé par nos confrères d’Afrikipresse, l’auteur de « Mangécratie » a donné les raisons pour lesquelles il est toujours installé au Mali. Pour l’enfant d’Odienné, les actuels dirigeants politiques de la Côte d’Ivoire ne lui ont pas donné l’occasion de revenir au pays. « Ils (les dirigeants, Ndlr) ont tout mis en œuvre pour faire revenir au pays ceux qui étaient partis bien après moi en exil au Ghana, au Togo, au Bénin, mais moi personne n’est venu me chercher officiellement », a déploré le chanteur.

Même s’il a estimé qu’il n’attendait pas ce geste de l’actuel pouvoir pour rentrer en Côte d’Ivoire, ce porte flambeau de la musique reggae estime que ce manque d’attention l’a marqué. Toutefois, il ne se considère plus comme un exilé puisque selon lui depuis 2007 son exil a pris fin avec sa participation à un concert de réconciliation en Côte d’Ivoire organisé par le gouvernement.
Fidèle à sa renommée, Tiken Jah Facoly a ouvert une brèche sur l’actualité politique ivoirienne. « Je pense que la guerre de succession est déjà déclenchée. Pas la peine d’avoir des loupes pour voir cela…Les Ivoiriens se plaignent beaucoup de la cherté de la vie. Je sais aussi que la corruption règne toujours en grand chef », a-t-il poursuivi. Avant d'ajouter: "J'espère que notre Assemblée nationale aura une couleur démocratique, où il y aura des débats houleux, des débats de contradictions dans l’intérêt de la Côte d’Ivoire".

Le reggaeman aux textes engagés n’a pas du tout été tendre avec les tenants actuels du pouvoir. En fait, dans cet entretien, Tiken Jah a pointé du doigt « une corruption qui règne toujours en grand chef » même s’il estime « le bilan économique assez positif ».

Pour rappel, Tiken Jah Facoly vit au Mali depuis 2002. A ce sujet, il confie : « Vous savez lorsqu’on vous menace de mort, il vaut mieux aller loin pour éviter certaines choses. Pendant la crise qu’il y a des artistes qui sont morts (…). Je suis parti de la Côte d’Ivoire pôur des raisons de sécurités, pour rester en vie ».