Toujours pas d’"Etat fort" au Sénégal

Mais hélas, et c’est pourquoi dans sa rubrique « la tasse au Quotidien », il écrit: « l’affaire Béthio Thioune avait fait croire même aux plus sceptiques que nous étions enfin revenus à l’époque de l’Etat debout, celle de l’application ferme des principes de Droit. Le Président Macky Sall l’avait même déjà laissé subodorer, lui qui refusait systématiquement de se mettre à plat ventre ou la tête courbée lors de ses visites officielles à son marabout, à Touba. Douze ans après, les Sénégalais pouvaient enfin voir de nouveau leur chef d’Etat assis dans un fauteuil, le visage à hauteur, sinon plus élevé que celui du chef suprême de la communauté mouride. On se disait qu’il n’y avait pas de quoi désespérer de notre pays, qu’on était qu’il enfin sorti de Ndoumbélane. Et voilà que patatras ! L’affaire de l’émissaire de Cambérène est venue nous rappeler que nous n’avons pas encore un Etat aussi fort que nous le souhaitons. Ici, l’Etat a cédé à la raison d’Etat plus qu’a la rationalité. Et puisqu’il a enfin montré un signe de faiblesse, rien ne nous dit qu’il va trouver une autre localité qui acceptera d’accueillir les déjections de tout le Cap Vert. »