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Trafic de migrants : un entrepreneur encourt six mois de prison

Si le tribunal suit le procureur, cet entrepreneur pourrait purger une peine de 6 mois ferme. Djibril Diouf est en effet poursuivi pour trafic de migrants, faux et usage de faux et escroquerie.


Rédigé par leral.net le Vendredi 19 Août 2022 à 11:59 | | 0 commentaire(s)|

Trafic de migrants : un entrepreneur encourt six mois de prison
Djibril Diouf, un entrepreneur entre deux avions, père de huit enfants, risque six mois de prison. Il était, jeudi, devant la barre du tribunal de grande instance de Mbour pour les faits de trafic de migrants, faux et usage de faux et escroquerie.

La dame Oumou Niamana et son enfant T. T veulent aller en Espagne pour retrouver l’époux et le père. Il s’en ouvre au prévenu qui demande une somme de 9 millions. Nous sommes le 18 août 2022. Il est 23 h à l’aéroport Blaise Diagne où Oumou et son enfant doivent embarquer, toutes les formalités ayant été accomplies. Malheureusement, la diligence des agents leur ont permis de voir que le passeport était un document vierge et volé.

Des investigations ont permis ensuite de découvrir que Djibril Diouf a donné à l’enfant son nom et qu’il a présenté la dame comme sa femme, ce qui est faux.

«Tout ce que je voulais, c’est aider l’enfant à retrouver son père en Espagne. J’ai même mis la main à la poche pour l’aider en plus des 9 millions que j’ai reçus. Je n’ai pas fui. J’étais en Gambie où je faisais du business avec un frère du Président Barro. Ce n’est pas la première fois que j’aide mes compatriotes. C’est pourquoi j’ai été sidéré par ce qui m’est arrivé. L’homme qui m’a vendu le passeport s’appelle Ousmane. C’est tout ce que je sais de lui. Je n’ai pas retenu son numéro de téléphone. Je demande pardon», a déclaré le prévenu.

«Il ne se passe pas plus de deux audiences successives sans qu’il n’y ait une affaire de trafic de migrants. La loi réprimant les faits d’une peine de 5 à 10 ans de prison. Je requiers de le déclarer coupable de tentative de trafic de migrants et d’escroquerie, de requalifier les faits de faux et d’usage de faux en complicité de faux et de le condamner à deux ans dont six mois ferme», a requis le parquet.

A la suite du Procureur, les avocats de la défense ont chacun d’eux plaidé la clémence du tribunal.

«Monsieur le Président, il est de notre devoir d’aider à la manifestation de la vérité. La matérialité des faits ne souffre d’aucune contestation. Les faits sont établis. C’est pourquoi nous vous demandons de le comprendre et de lui pardonner car une faute avouée est à moitié pardonnée. Notre client a tort. Il a commis une erreur», a plaidé Maître Niane.

«Ne suivez pas le réquisitoire du Procureur. Notre client est un entrepreneur qui a des employés à sa charge. Il a commis une erreur et s’est amende», ajouté Maître Deh.
L’affaire a été mise en délibéré pour être jugée le 23 août.
Bes Bi