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Trafic présumé de bébés nigériens: l'opposant Hama Amadou condamné à un an de prison ferme

Rédigé par leral.net le Mardi 14 Mars 2017 à 14:01 | | 0 commentaire(s)|

Au Niger, le procès de l’affaire présumée de trafic international de bébés dans laquelle est impliqué le principal opposant nigérien, Hama Amadou, a repris, ce lundi 13 mars, à Niamey. Dès sa reprise, les avocats de la défense se sont retirés. L’opposant nigérien a été condamné à un an de prison ferme.


L'ancien Premier Ministre nigérien et opposant en exil Hama Amadou
L'ancien Premier Ministre nigérien et opposant en exil Hama Amadou
L'ancien Premier ministre, Hama Amadou devenu opposant, est poursuivi dans une affaire présumée de trafic d’enfants, conçus au Nigeria puis amenés au Niger via le Bénin. Dans cette affaire, une vingtaine de personnes sont également poursuivies. Parmi elles, un ex-ministre, des hommes d’affaires, un officier de l’armée ainsi que leurs épouses.

Ce lundi matin, Hama Amadou était absent du box des accusés et les avocats de la défense ont quitté la salle d'audience. Ils estiment que le chef d'inculpation « supposition d'enfants » - un délit qui consiste, pour une femme, à s'attribuer la maternité d'un nouveau-né qui n'est pas le sien - n'est pas constitutionnel.

Ils ont alors demandé un nouveau report du procès mais le juge a rejeté leur requête. Sans leurs avocats, les prévenus ont ensuite refusé de parler. Le ministère public a requis des peines de trois ans de prison ferme pour Hama Amadou ainsi qu'une privation des droits civiques et politiques pendant cinq ans. La Cour s'est retirée pour délibérer. Il a été condamné à un an de prison ferme.

En août 2014, alors qu'il apprend qu'il va être arrêté, Hama Amadou prend la fuite pour Ouagadougou, Bruxelles puis Paris. Candidat à la présidentielle, il décide de rentrer au pays. A son retour d'exil le 14 novembre 2015, il est aussitôt arrêté et écroué. Sa candidature n'est pas invalidée pour autant car il reste présumé innocent.

Image peu commune d'un candidat en cellule. Hama Amadou se qualifie pour le second tour. Nouveau rebondissement: le 16 mars 2016, entre les deux tours, la justice nigérienne autorise son évacuation d'urgence en France pour raisons de santé. Depuis, le leader de l'opposition n'est toujours pas rentré au Niger. Suite à sa condamnation, Hama Amadou va se pourvoir en cassation.

source: rfi.fr