Travailleurs sénégalais au Qatar : Les précisions du Cercle d’Amitié Sénégalo-Qatari

Pour réaliser ces infrastructures sportives qui demandent une expertise pointue, le Qatar a fait appel à des cabinets internationaux pour les confier la réalisation de ces stades. Ces cabinets ont recruté des sous traitants installés dans les pays du sous continent indien pour la main d’œuvre. Ces migrants dont leurs pays disposent d’un climat plutôt humide n’ont malheureusement pas supporté le travail sous les températures chaudes du Qatar. S’en est suivi ce que nous regrettons tous.

Après la publication du rapport de l’Ong Human Right Watch sur les conditions de travail des migrants, les autorités du Qatar ont mis en place des mécanismes de contrôle de ces sous traitants afin d’améliorer les conditions de travail de ces ouvriers qui ont bâti les plus grands chantiers du pays. Cette situation ne pourrait être comparable à celle des futurs travailleurs senegalais puisque le Qatar et le Sénégal ont instauré un cadre légal et réglementaire de l'emploi des travailleurs sénégalais au Qatar, défini conformément aux lois et règlements en vigueur dans les deux pays. Nous rappelons quelques unes des clauses de cet accord, afin de rassurer nos compatriotes. L’accord stipule que l’employeur Qatari aura en charge :

• Les frais de voyage du travailleur à partir du Sénégal jusqu’au lieu de travail au Qatar.
• les frais de voyage aller et retour du travailleur, durant ses périodes de congés.
• L’octroie d’un logement au travailleur, ou lui payer une indemnité de logement.
• L’'assurance des soins médicaux nécessaires en cas de maladie du travailleur.
• Versement au travailleur d’indemnisations prévues en cas d'accident du travail, d'invalidité ou de décès survenu au cours du travail.

L'accord sera valable pour une durée de trois ans renouvelable par tacite reconduction. S'agissant de la protection sociale des travailleurs sénégalais, le ministre des affaires étrangères pense déjà mettre en place un fond de soutien et de réinsertion dédiés à nos compatriotes sénégalais qui, au cours des trois années de travail au Qatar ou au terme de leur contrat, désirent rentrer au pays. Pour garantir une suivi-évaluation de cet accord, le gouvernement sénégalais prévoit la mise sur pied d'un comité mixte qui se réunira une fois par an, alternativement dans les deux pays, ayant en charge d'assurer la coordination des accords signés entre les deux gouvernements.

Le ministère de la fonction publique enverra un inspecteur du travail à l'ambassade du Sénégal au Qatar qui se chargera de veiller au respect de la législation du travail sur laquelle les deux pays vont s’entendre. Avec les clauses plutôt alléchantes de cet accord, ou toutes les garanties sont prises, nous devons plutôt nous réjouir pour nos compatriotes sénégalais, saisir cette opportunité que le Qatar nous accorde et qui vient épouser la vision des autorités sénégalaises face au chômage qui sévit dans le pays ou pas moins de 2.000 sages-femmes diplômées sont sans emploi.

Du point de vue de la coopération bilatérale que le Qatar entretient avec les autres pays du monde, qui ne serait pas honoré d’être bénéficiaire du tout premier accord d’immigration que le Qatar signe avec un Etat étranger? Le choix du Sénégal témoigne la longue amitié de nos deux pays ainsi que l’exemplarité de nos relations diplomatiques qui datent de 1975. Nous félicitons les députés qui, conscient de l’enjeu, ont voté cette loi à l’unanimité.

Le Cercle d’Amitié Sénégalo-Qatari tient à remercier les autorités du Qatar d’avoir choisi notre pays pour cet accord historique. Nous apprécions à sa juste valeur toute l’attention que le Qatar accorde au Sénégal.

Djily Mbaye FALL
Président du Cercle d’Amitié Sénégalo-Qatari

Je tiens à préciser que ce communiqué n’émane pas de l’ambassade du Qatar au Sénégal et par conséquent, ce dernier ne pourrait, en aucun cas, être tenu responsable du contenu de ce présent communiqué.