Travaux pour la prévention des inondations : Pourquoi Mimi a freiné le marché de 11 milliards lancé par Khadim Diop

Libération révélait, hier, que la Primature avait freiné un appel d’offres relatif à un marché public en quatre lots d’un montant de onze (11) milliards de francs Cfa que le ministère de la Restructuration et de l’Aménagement et de l’Aménagement des Zones d'inondations (Mrazi) avait lancé. Ce, en vue d’entamer des travaux pour lutter contre les inondations. Et le procédé n’a pas manqué de soulever des interrogations eu égard au fait que, d’une part? la procédure était très avancé et? d’autre part? ce coup de frein risquait d’être lourd de conséquence pour les populations des zones à risques d’inondations. Aujourd’hui, au regard d’autres informations, cette affaire? qui met en jeu des intérêts privés, renseigne sur un cafouillage au cœur de l’Etat dont les victimes risquent d’être les populations. En effet, des sources généralement bien informées et dignes de foi indiquent que? l’année dernière, l’Onas avait lancé plusieurs travaux allant dans le sens de la lutte contre les inondations. Pour autant, les fonds devant servir au paiement de ces dépenses étaient logés au Mrazi qui saisissait directement le Trésor aux fins de paiement des entreprises, après visa de l’Onas. Seulement, il se trouve que les entreprises ayant gagné les marchés de 2013 courent toujours derrière leur argent et n’ont pas encore fini de livrer tous les travaux, faute de moyens. Pour dire que les chantiers sont au ralenti.

Normalement relèvent nos interlocuteurs, les onze (11) milliards de francs Cfa de cette année devaient d’abord servir à effacer la dette de ces entreprises et permettre une avancée des travaux pour leur livraison avant l’hivernage. Ensuite, quelques marchés complémentaires seront lancés. Mais, pour on ne sait quelle raison, le ministre Khadim Diop a vite fait de lancer un appel d’offres pour presque les mêmes travaux que ceux qui sont en cours et dont les paiements n’ont pas été épuisés. Et c’est après s’être rendu compte de cette situation inédite que la Primature a bloqué l’appel d’offres lancé par le Mrazi. Du coup, un sacré cafouillage est né qui a fini d’irriter d’une part les entreprises dans l’attente du paiement de leurs factures de 2013 et? d’autre part, celles qui avaient soumissionné pour l’appel d’offres lancé cette année par le Mrazi.