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Très touchés par l’inflation du prix de l’aliment de volaille : Les aviculteurs alertent sur une possible disparition de la filière

La flambée notée sur le prix de l’aliment de volaille n’est pas sans conséquence pour le secteur de la filière avicole, en particulier les producteurs de moyenne taille. En conférence de presse dans les locaux du Frapp hier, mercredi 23 février 2022, les acteurs de la filière ont tenu à alerter sur les difficultés que vit leur secteur. Selon les acteurs de cette filière, si l’on n'y prend garde, la filière va disparaître.


Rédigé par leral.net le Vendredi 25 Février 2022 à 09:24 | | 1 commentaire(s)|

L’augmentation des cours mondiaux continue d’impacter négativement sur le secteur industriel, en l’occurrence les industries productrices d’aliment de volaille. C’est ce qu’ont ressenti sans doute les acteurs du secteur de la filière avicole, avec une flambée des prix de l’aliment de volaille au Sénégal. Ils ont tenu une conférence de presse hier, mercredi 23 février 2022, dans les locaux du Frapp, pour exprimer leur désolation.

Selon Mouhamadou Lamine Thioune, président du Réseau des éleveurs du Sénégal, «le problème de la hausse du prix d’aliment de volaille a commencé depuis 2019 et si on n'y prend garde, la filière va disparaître. Parce qu’en 2019, le prix du sac d’aliment était de 14 500 FCfa et aujourd’hui, en février 2022, le sac d’aliment de volaille se retrouve à 17 500 FCfa».

Demba Ngom, porte-parole du Rassemblement des éleveurs du Sénégal (RES) dira : « si en 2022, on constate que ce secteur-là, qui génère beaucoup d’emplois, est confronté à beaucoup plus de difficultés qui risquent d’entraîner sa disparition, nous en tant que jeunes, en tant qu’acteurs, nous devons sonner l’alerte. Nous devons au moins dire à l’Etat qu’il y a de ces jeunes qui sont ici au Sénégal, qui ont consenti beaucoup d’efforts pour créer quelque chose. Ces jeunes-là, sont dans le désespoir».

«C’est ce qui nous amène ici à exprimer notre désarroi, notre désolation face à cette hausse sans explications du prix de l’aliment, que des prébendiers entre eux se sont réunis à huis-clos et ont décidé d’augmenter unilatéralement le prix de l’aliment de la volaille, sans aucune concertation avec les membres de la filière».

Par ailleurs, M. Ngom précise que compte tenu de cette hausse du prix de l’aliment, ils ont décidé de revoir également le prix du poulet. «Aujourd’hui, les prix que nous voulons appliquer au sortir de cette réunion, c’est qu’après abattage, le kilogramme est fixé à deux mille (2000) francs Cfa. Pour un 1,5 kg, on le vend à deux mille trois cents (2300) FCfa, deux mille cinq cents (2500) FCfa. Mais si ça dépasse 1,5 kg, ce sera plus aussi», conclut-il.






Sud Quotidien