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Troisième vague de Covid-19: Même les cliniques privées sont débordées

Face à l’augmentation considérable des cas de coronavirus et des décès liés à la maladie, les professionnels de la santé craignent une situation apocalyptique, du fait du débordement des hôpitaux, du manque d’oxygène, etc. Les cliniques privées qui doivent servir d’alternatives, sont déjà envahies par des patients atteints de la covid-19. Mais sans soutien, ces structures redoutent de laisser des plumes dans le combat contre le virus.


Rédigé par leral.net le Samedi 24 Juillet 2021 à 13:31 | | 4 commentaire(s)|

Troisième vague de Covid-19: Même les cliniques privées sont débordées
« Si vous arrivez à garder la tête froide quand tout le monde perd la sienne, c’est que vous n’avez pas très bien compris la situation. » Cette assertion semble malheureusement décrire l’attitude des populations sénégalaises, qui, visiblement, appliquent la politique de l’autruche, malgré la multiplication des cas de coronavirus sur l’étendue du territoire national, en Afrique et dans le monde.

Autrement dit, le comportement des Sénégalais a mis et continue de mettre le virus dans de très bonnes conditions pour se propager dans les régions, départements, villes et quartiers du Sénégal. Il constitue un véritable coup de pouce au variant Delta, qui poursuit tranquillement son chemin, avec une augmentation vertigineuse du nombre de contaminations.

D’où l’installation de la troisième vague de covid-19 dans le pays, dont les conséquences se font déjà ressentir chez les professionnels de la santé. Si certains d’entre eux dénoncent toujours des lenteurs dans le paiement de leurs indemnités, après avoir servi dans un Centre de traitement épidémiologique (CTE) lors de la deuxième vague, d’autres blouses blanches craignent le pire dans les jours et les semaines à venir, révèle "L'As".

Selon des sources concordantes, les choses commencent à empirer dans les structures sanitaires. En plus des problèmes d’oxygène soulignés récemment par Pr. Moussa Seydi, d’autres médecins signalent que des CTE ont été ouverts dans la précipitation, du fait du débordement des hôpitaux, sans que toutes les conditions ne soient réunies. Craignant que les bâtiments destinés à recevoir les patients atteints de coronavirus ne deviennent des mouroirs si les autorités ne prennent pas les devants, ces médecins invitent l’Etat à se donner les moyens pour leur permettre de faire correctement leur travail, pour sauver le maximum de vies possible.

Pour eux, les 9 985 patients sous traitement que compte le Sénégal ne sont rien par rapport à ce qui attend le pays, justifiant leur prévision par l’insouciance des populations et l’absence de décisions fortes des autorités étatiques pour stopper la chaîne de contaminations. Réputées être des endroits où la petite bourgeoisie se rend pour bénéficier de soins de qualité, loin des tracas dans les structures de santé publiques, les cliniques privées font face elles aussi à certaines difficultés.

Confrontées parfois à une pénurie d’oxygène, leurs blocs sont souvent transformés en salles d’hospitalisation. Il leur arrive même par altruisme et devoir de patriotisme, de prendre en charge des patients sous oxygène alors que ces derniers n’ont pas d’argent pour payer leurs frais d’hospitalisation. Mais le pire dans tout cela, dénoncent ceux qui travaillent dans ces cliniques, c’est qu’aucune mesure n’est prise pour permettre au privé de se joindre au combat contre la covid-19, sans y laisser des plumes.

Ndèye Fatou Kébé