Ukraine: Plus de 150 drones russes visant des infrastructures énergétiques, interceptés

Kharkiv a subi une attaque d'ampleur dans la nuit du 6 au 7 octobre, avec plus d'une vingtaine d'explosions entendues en l'espace d'une trentaine de minutes peu avant minuit. Le but des drones kamikazes russes étant de décimer les capacités de production énergétiques de la ville, déjà lourdement endommagées les jours précédents, précise notre envoyée spéciale à Kharviv, Emmanuelle Chaze.

Deux postes électriques qui alimentaient la ville ont également été détruits lors de frappes similaires. Ihor Terekhov le maire de la ville, met en garde : au vu du rythme de ces attaques, cet hiver sera le plus difficile à passer pour Kharkiv depuis le début de la guerre. Lors de chaque attaque, des milliers de personnes sont privées d'électricité et/ou de chauffage.

Ailleurs en Ukraine, d'autres villes ont subi le même sort, la nuit dernière : Sloviansk dans la région voisine de Donetsk a été touchée, tout comme Soumy au nord et Poltava en Ukraine centrale, où un dépôt de train, des postes électriques ainsi que des bâtiments administratifs ont été touchés.

Les sites de production énergétique visés à l'approche de l'hiver

L'an dernier, l'Ukraine avait déjà été privée de la moitié de sa capacité de production énergétique à l'approche de l'hiver. La Russie lance presque sans discontinuer des vagues de drones qui tentent de saturer la défense anti-aérienne ukrainienne de jour comme de nuit.

L'intensification des frappes russes fait craindre une campagne visant à plonger l'Ukraine dans le noir, avec des problèmes de chauffage à l'approche de l'hiver, comme ce fut le cas en 2024.

De son côté, Moscou a annoncé avoir intercepté la nuit dernière 210 drones ukrainiens, l'une des attaques de Kiev les plus massives depuis le début de l'offensive : 25 drones ont été neutralisés, dont 16 au-dessus de la mer Noire, a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué. Des drones ont également été abattus au-dessus des régions russes de Koursk et de Belgorod, frontalières de l'Ukraine, selon le ministère.
Rfi