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Un couple lapidé pour concubinage au Mali

Rédigé par leral.net le Mercredi 17 Mai 2017 à 18:33 | | 0 commentaire(s)|

Kidal, dans le nord du Mali, le 11 juillet 2017.
Kidal, dans le nord du Mali, le 11 juillet 2017.

Un homme et une femme ont été tués dans la région de Kidal par des jihadistes qui leur reprochaient de vivre en concubinage en violation de "la loi musulmane".

Les jihadistes occupent depuis quatre mois, une grande partie de la région de Kidal et en profitent pour appliquer la charia ou loi islamique.

C'est ainsi qu'un couple a été lapidé à Aguelhoc, cercle Tessalit.

Les auteurs de cet acte ne se sont pas cachés pour le faire puisque cette lapidation s'est produite sur la place publique.

La sentence a été exécutée le 14 mai dernier au matin. Selon nos sources, la jeune femme était accusée d'avoir eu un enfant hors mariage.

Le nord du Mali est tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda à la faveur d'une rébellion touareg, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.

Les jihadistes ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, et qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, régulièrement visées par des attaques. Et depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du pays.

Fin juillet 2012, alors que les jihadistes contrôlaient encore le nord du Mali, des membres du groupe Ansar Dine avaient lapidé en public à Aguelhoc un homme et une femme auxquels ils reprochaient d'avoir eu des enfants sans être mariés.

En septembre 2012, cinq hommes accusés de vol ont été amputés, chacun d'une main et d'un pied, par un autre groupe jihadiste, le Mujao, à Gao.

D'autres couples jugés "illégitimes", des hommes accusés d'avoir bu de l'alcool, de fumer, ou encore d'être des voleurs ou des violeurs, ont aussi été fouettés en public par les islamistes dans plusieurs villes, notamment à Tombouctou (nord-ouest) où ils ont aussi détruit des tombeaux de saints musulmans vénérés par la population.

VOAFRIQUE