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Un électeur nommé « marabout »

Entre politiques et marabouts, les liens sont vraiment anciens. Alliances tactiques ou manipulation ? Sans doute, les deux à la fois. Le spirituel et le temporel en intelligence, la rupture totale n’est pas pour demain.


Rédigé par leral.net le Lundi 8 Août 2011 à 04:11 | | 2 commentaire(s)|

Un électeur nommé « marabout »
Dans l’histoire politique du Sénégal, il ya des épisodes qu’on raconte rarement. Pourtant, ces péripéties montrent que le marabout fait et défait les destins politiques. Du moins durant cette époque. « [Il faut] relever la gloire de l’islam ! » Cet appel se trouve dans un tract diffusé par le candidat à la députation Galandou Diouf, musulman. Il faisait face au chrétien Blaise Diagne aux élections législatives de 1928. Derrière la confrontation entre les deux hommes, il y avait une autre qui se jouait à Touba. Le tout nouveau khalife général des Mourides, Serigne Mouhamadou Moustapha Mbacké, fils et successeur de cheikh Ahmadou Bamba face à son oncle Cheikh Anta Mbacké. Les deux marabouts avaient un positionnement antagonique à ces Législatives. Serigne Mouhamadou Moustapha Mbacké s’aligne derrière Blaise Diagne, son oncle Cheikh Anta Mbacké choisit Galandou Diouf, colistier de Diagne aux élections de 1914. A l’origine, un différend né de « l’affaire Tallerie », du nom de cet administrateur chargé de la construction de la mosquée de Touba qui avait escroqué la confrérie. Le khalifat opposait également les deux marabouts. Car, Cheikh Anta Mbacké n’avait pas voulu se soumettre à l’autorité de son oncle. Les politiques ont-ils exploité cette faille ? Le fait est en tout cas là. Chaque candidat a eu son marabout. C’était une première, relève l’historien Christian Coulon. Blaise Diagne, fort du soutien actif et financier du khalife, l’emporte haut la main. Arrive la décennie 1946-1958, avec un explosif duel Lamine Guèye et Léopold Sédar Senghor. Rebelote. Car, comme en 1928, un musulman fait face à un catholique. Les deux hommes s’affrontent par presse interposée. Démissionnaire de la Sfio, Senghor crée le Bds et déclare avoir choisi le vert comme emblème de son parti.

Loup et brebis musulmanes

Senghor annonce dans son journal, La Condition humaine, numéro 45 du 23 août 1945, la couleur d’une bagarre féroce. « Le vert, c’est pour la majorité musulmane, la couleur de l’étendard du prophète, il symbolise la foi du militant », écrit-il. L’Aof, le canard de Lamine Guèye, d’une plume fielleuse portée par le sénateur-écrivain Ousmane Socé Diop attaque. « (…) Nous connaissons l’objectif de Léopold. C’est le loup qui revêt le manteau vert de Serigne pour mieux croquer les brebis musulmanes qu’il croit naïves ». Le débat est cloué au sol. C’est la loi du talion. La réplique de Senghor est dure : « Je ne suis pas musulman au Sénégal pour sabler le champagne au buffet du Palais Bourbon ». Point de doute, c’est Lamine Guèye qui est visé. Le point d’orgue de cette confrontation est atteint aux Législatives de 1951. Pour L’Aof, Senghor est « l’homme de l’Eglise », « l’apôtre du cléricalisme ». La Condition réplique : « Nous ne profanerons pas les mosquées par des prières destinées non à Dieu mais aux électeurs afin de les abuser (…). Nous nous garderons de mêler les marabouts et les curés à nos luttes politiques, car, craignant Dieu, nous ne nous servons pas de lui comme agent électoral ». A l’arrivée, Senghor, comme Blaise Diagne dans le passé, l’emporte. Il avait le soutien de Cheikh Tidiane Sy, fils du Khalife des tidjanes, de Seydou Nourou Tall et du khalife de Touba, El Hadj Falilou Mbacké. Même scénario aux élections territoriales de 1952. Le couple Senghor-Dia écrase Lamine Guèye grâce à l’appui des khalifes Ababacar Sy de Tivaouane et El Hadj Falilou Mbacké. Il triomphe de Lamine Guèye, soutenu par Cheikh Mbacké, neveu du khalife.

« Toolu alarba »

C’est d’ailleurs la proximité de Cheikh Mbacké avec Lamine Guèye, selon Mamadou Dia (« Mémoires d’un militant du tiers-monde »), qui va cimenter l’amitié Senghor-Serigne El Hadj Falilou Mbacké. La campagne électorale n’était pas de tout repos. Des rixes tragiques ont opposé les deux camps rivaux. Et les domiciles des khalifes de Touba et de Tivaouane sont attaqués à coups de pierres. En 1962, une nouvelle forme d’irruption du marabout dans la scène politique apparaît : « la manipulation ». Un exercice auquel Senghor et Dia se seraient adonnés, selon le journaliste-historien, Moriba Magassouba (L’Islam au Sénégal/ demain les mollahs ?). A la place de ses vacances, précise Magassouba, Dia fait une tournée dans les familles religieuses avec à la clé une réflexion sur le rôle et la place de l’islam dans le développement multiforme du Sénégal socialiste. Ensuite, ses adversaires investissent le terrain pour, affirme Magassouba, distribuer de l’argent prélevé des fonds politiques. Pire, selon Mamadou Dia qui explique, a posteriori, sa déchéance, les mêmes adversaires versent dans la calomnie. On lui prête l’idée d’arrêter El Hadj Falilou Mbacké. A Tivaouane, Mamadou Dia est accusé de vouloir, par sa proposition de champs collectifs, détruire les « champs du mercredi », « toolu alarba ». « Mon acharnement à consolider les coopératives paysannes avait été, également, présenté comme une volonté de saper l’autorité que la chefferie religieuse exerçait sur le monde rural », s’indigne Dia. Selon l’ancien président du Conseil, des « raisons tactiques » lui aliènent les soutiens de Cheikh Ibrahima Niasse et de Cheikh Tidiane Sy. Il peut se consoler de ceux d’Ibrahima Seck (Thiénaba), Ahmadou Dème (Sokone) et El Hadj Mamadou Mamoun Mbacké et Bassirou Mbacké. Le plus décisif de ces soutiens est, sans doute, celui du khalife Abdou Aziz Sy Dabakh. Tout ses soutiens ne lui permettront pas de se tirer d’affaire.

Hamidou SAGNA la gazette

( Les News )


1.Posté par MARVEL le 08/08/2011 06:07 | Alerter
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EXCLUSIF
La liste des Homme-Femmes (ou homosexuels) du régime


Nous profitons des révélations de l’homosexuel Babacar Ndiaye qui sait bien de quoi il parle pour vous donner en exclusivité la liste des homosexuels du pouvoir. Attention, qu'ils soient mariés ne veut strictement rien dire. Se faire encu..... par un autre au sein de ce pouvoir a deux explications principales :
- Une déviance chez certains
- Un gage pour soutien - complicité - promotion - silence - etc....

Le premier des homme-femme de ce régime, et ce n'est pas une surprise, n'est personne d'autre que Karim Wade. D'autres que moi en ont déjà longuement parlé avec forces et détails. Inutile de revenir là dessus, vous le constatez vous-même tous les jours. Parmi ses amants nous comptons surtout des européens en dehors du pilote de son Jet Privé.
Nous reprenons donc ci-dessous la liste

1° Karim WADE

2° La majorité de la bande à Karim. Vous avez tous remarqué les manières et le langage un peu efféminé qui est une marque de reconnaissance. Les Bachir Diawara, Cheikh Diallo, Vieux Aidara,

3° Aliou SOW. Pour avoir trahi plusieurs fois ses différents mentors, ses nouveaux mentors lui ont exigé un gage de fidélité qui n'était autre que de se laisser passer dessus. Il n'a pas hésité une seule seconde

4° Djibo KA. Dans son cas c'était plus par contrainte de donner un gage, une marque de soumission. L'amant chargé de l'enc..... a été choisi par le maître des nominations. Djibo a également dû s'y soumettre une seconde fois suite à son implication dans le plus gros trafic de cocaïne qui a été démantelé derrière cette fausse activité d'élevage de crevette qu'il a couverte pour les pseudo investisseurs colombiens

5° Abdoulaye BALDE. N'importe qui peut s'en convaincre en observant bien sa bouche, sa langue fourchue et son postérieur protubérant. Il est aussi de la bande à Karim

6° Serigne Mbacké Ndiaye. Il l'a fait en guise d'initiation pour entrer dans le club de la bande à Karim

7° Ousmane NGOM. Pour se faire pardonner suite à sa trahison de 1999 / 2000, il a d'abord rampé de sa chaise aux pieds de Wade lors d'une audience au palais. Pour donner plus de gage au maître des nominations, il a alors accepté de se faire passer dessus par celui que le maître aura désigné, et depuis lors il y a pris plaisir

8° Madické NIANG. Il l'était déjà avant 2000, au début c'était pour les besoins de son travail d'avocat dans lequel il n’excelle point. Il est également le partenaire de bon nombre de responsables confrériques

9° Kalidou DIALLO. Il s'y est lancé au départ pour se rapprocher de la Génération du Concret

10° Moustapha GUIRASSY


Les homme-femmes non membres du gouvernement

1° Pape DIOP. Il y est passé la 1ère fois par contrainte pour donner un gage au maître des nominations qui menaçait de bloquer toutes ses affaires dans le pays suite aux rumeurs persistantes sur sa possible trahison depuis le début de l'affaire des chantiers de Thies

2° Abdoulaye BABOU. C'était pour confirmer sa transhumance

3° Aliou DIA. Il l'était depuis l'URD

4° Diégane SENE. Il l'était depuis les débuts de l'URD

5° Iba Der THIAM. En réalité il a été piégé lors d'un voyage présidentiel au courant du 1er mandat de Wade. Ses collègues qui n'avaient aucune confiance en ce vieux traitre vu la manière dont il déifiait Diouf et insultait Wade avant de virer à 180 degré lui ont filé entre les mains une très jolie allumeuse qui en réalité était un travesti. Les ébats des deux tourtereaux ont alors été filmés jusqu'à la fin, sans que le vieux Iba Der ne se rende compte de rien et que le travesti dévoile son instrument. L'enregistrement est depuis lors conservé et le vieux transformé en esclave du maître des nominations, obligé de le déifier, même lorsque tout le monde se tait.

6° Doudou WADE. Il est celui chargé de s'assurer de la soumission des députés

7° Ahmed Bachir KOUNTA

8° Babacar DIAGNE

9° ......


Nous reviendrons sur la suite de cette liste

MARVEL
marvel@hotmail.fr

2.Posté par baol le 08/08/2011 06:07 | Alerter
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En matière de politique,une religion doit-elle guider le choix? peut être ce qui soutiennent les chretiens ont-ils une autre lecture des discours ? Baay Laad n'avait-il pas l'habitude de dire que quand quelqu'un veut le berner il y a des voix quyi lui disent que celui là ment!

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