Pour comprendre cette anomalie juridique, il faut replonger dans le passé. Dès la fin du Moyen-âge, l'île sert aux rencontres diplomatiques. Louis XI et Henri VI de Castille s'y rencontrent, tandis que François Ier y est libéré par Charles Quint.
Pendant des siècles, ce territoire sert aux négociations, aux échanges de princesses, aux signatures de traités.
En 1856, le statut de l'île est donc défini comme un condominium, c'est-à-dire un partage de souveraineté : du 1er août au 31 janvier pour la France, du 1er février au 31 juillet pour l'Espagne. En ces temps de paix, l'ilot est devenu anecdotique mais lors de la guerre d'Espagne, elle était particulièrement surveillée par les deux pays.
L'île est aujourd'hui interdite au public et simplement entretenue. Elle peut néanmoins être accessible lors des journées du Patrimoine. Il n'y a pas de cérémonies particulières pour le passage de souveraineté. Il a été question de hisser les drapeaux, mais l'idée a été abandonnée, de crainte que les séparatistes basques ne hissent leur propre bannière.
BBC