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Verdict contesté du match Dahra vs Diamono de Diourbel : Quand la Commission de Discipline de la FSF oublie le droit

Dans le litige opposant le club de Dahra à celui de Diamono de Diourbel, la Commission de discipline de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) a rendu un verdict largement critiqué. Plusieurs observateurs et acteurs du football sénégalais, le jugent injuste, arbitraire et contraire aux textes réglementaires en vigueur.


Rédigé par leral.net le Mercredi 2 Juillet 2025 à 00:46 | | 0 commentaire(s)|

En effet, la Commission a rejeté la réclamation introduite par Diamono de Diourbel, au motif que le club de Dahra n’aurait pas été informé à temps de la suspension de son joueur fautif. Cet argument, avancé pour justifier la décision, s’effondre à la lecture du Code disciplinaire de la FSF, notamment les articles 109 et 35, sciemment ignorés ou mal interprétés.

Article 109 du Code disciplinaire : La notification par la ligue suffit

> « Les décisions et autres documents dont les destinataires sont des clubs, des joueurs ou des officiels, sont adressés à la ligue concernée, à charge pour elle de transmettre les documents aux personnes concernées.
Ces documents sont réputés avoir été valablement notifiés à leur destinataire final, quatre (4) jours après la notification à la ligue, pour autant qu’ils n’aient pas été remis en plus ou exclusivement à la partie. (cf. article 97).

Ce texte est sans ambiguïté : la responsabilité de la notification incombe à la ligue régionale, dès réception du courrier ou de la décision.

La FSF n’est nullement tenue de transmettre directement les décisions aux clubs.
Dans cette affaire, les décisions de suspension ont bel et bien été envoyées à la Ligue, qui en avait la charge.

Le club de Dahra ne peut donc se prévaloir d’une prétendue non-réception, pour contourner l’application d’une sanction automatique.

Article 35.2 du Code disciplinaire : Une suspension prend effet automatiquement, notifiée ou non
« Cette information n’a qu’un effet déclaratif ; l’avertissement, l’expulsion et la suspension automatique déploient leurs effets dès le match suivant, même si la lettre ne parvient que plus tard à l’association, au club ou au chef de délégation concernés. »

Cet article enterre définitivement l’argument de la non-notification :
La suspension s’applique d’office dès le match suivant, peu importe que le club ait reçu ou non le courrier.
En décidant de disculper Dahra, au motif que le club ne connaissait pas la suspension, la FSF viole la lettre même de ce texte clair et impératif.

Une décision injustifiable sur le fond comme sur la forme

La vérité est simple : le joueur de Dahra était suspendu.
Pourtant, il a été aligné lors du match contre Diamono de Diourbel.
C’est une infraction claire et sanctionnable, sans discussion possible.

Diamono, dans son bon droit, a formulé une réclamation fondée sur les textes, mais la Commission a choisi d’ignorer le droit, préférant protéger l’équipe fautive.

Cette situation démontre une faille inquiétante dans le fonctionnement disciplinaire de la FSF, où l’interprétation subjective supplante le droit écrit.

Appel à la révision du verdict et à la transparence
Nous demandons, au nom du respect du droit et de l’équité sportive :
- La révision immédiate du verdict rendu en faveur de Dahra, conformément aux articles 109 et 35.2 du Code disciplinaire ;

- . Une enquête indépendante sur les conditions de traitement de ce dossier, afin de situer les responsabilités ;

- Une réforme en profondeur de la gestion disciplinaire, pour garantir : l’objectivité, l’uniformité dans l’interprétation des textes et la transparence dans les décisions.

Le droit ne se négocie pas

Ce n’est pas seulement le club Diamono de Diourbel qui est lésé par cette décision.
C’est tout le football sénégalais qui en sort affaibli.
La loi ne doit pas être manipulée au gré des intérêts ou des émotions.
Elle doit être appliquée strictement, équitablement et dans le respect des règles établies.

Le Sénégal ne manque pas de talents ni d’engagements sportifs.
Mais sans justice sportive, aucune compétition ne peut prétendre à la crédibilité.






La cellule de Communication du Diamono de Diourbel

Ousseynou Wade