[Vidéo] Adji Mame Penda Kane, vidéo-girl : Bombe à retardement !

La joie de vivre. C’est le leitmotiv d’Adji Mame Penda Kane. Son faciès d’ange peut en témoigner. Même en arpentant les escaliers, Mame Penda Kane donne l’impression d’une enfant qui vient juste d’effectuer ses premiers pas…debout. Elle, elle tient sur ses jambes et dévore tout sur son passage. De fille enjolivée. Pourtant ce n’était pas évident. Bien que née avec une cuillère d’argent dans la bouche, Adji Mame Penda Kane a frôlé la dèche. Fille d’un politicien, d’un grand cacique du Parti socialiste dont elle tait le nom, celle qui se décrit comme la Ciara locale peine à relater ce malheureux épisode qui a vu son père connaître des difficultés après la chute d’Abdou Diouf en mars 2002. « C’est le plus triste épisode du film de ma vie », regrette Adji. « Pas parce que je suis subitement devenue pauvre, mais du fait que ceux qui disaient aimer mon père, ne sont en réalité que des opportunistes », peste Adji qui du coup, perd toute sa bonne humeur. « Je n’ai pas envie d’en parler. Parlons d’autre chose… » Justement, autre chose dans la vie de cette adolescente, il y en a à…gogo.

Elève en classe de terminale L2 dans une grande école privée, la Princesse de Scat Urbam, avec son mètre 60 titille le top modélisme et non le mannequin. Elle insiste sur la différence entre les deux. « Un top model c’est fait pour prêter sa plastique à une agence de pub ou pose photos alors que les défilés sont réservés aux mannequins », croit savoir cette belle nymphe au teint caramel. Sourire jouisseur au ton endormeur. De ses 65 kilos, elle aime taquiner les objectifs des photographes. Ceux des cameramen aussi.

C’est ce qui lui a valu d’être la cible de ces « voyeurs » d’un genre nouveau. Adji Mame Penda Kane a drainé…l’objectif des réalisateurs du dernier clip de la chanteuse Titi. « Quand j’ai été présentée à Ndiaga Ndour, ce dernier a vu que j’étais faite pour jouer les premiers rôles dans ce clip », se glorifie Ciara. Qui n’a pas tardé à se dévêtir pour entrer dans la peau de cette fille capricieuse qui se fait tant désirer dans le clip. « Je ne suis pas comme ça », balaie-t-elle du revers de la main. « C’est le clip qui exigeait un tel personnage », argue l’ado. Qui n’est pas sans avoir écho des bruits qui courent sur sa prétendue relation avec le gus qui lui fait la cour dans le clip. « Tapha est un ami que je connais depuis un moment. Mais rassurez-vous, il n’y a rien entre nous », dit-elle, le sourire du coin mis en reflet. Adji Mame Penda Kane a déjà son Tapha à elle. « J’ai un copain que j’aime bien », sourit-elle.

La vidéo-girl qui fait ses premiers pas sur le petit écran ne veut pas d’une carrière faite de strass et de paillettes. C’est pourquoi Adji ne fréquente pas le milieu des mannequins. « Les filles font trop de chichis », se plaint-elle, dégoûtée. Elle, se veut humble et vivable. C’est d’ailleurs pourquoi elle tient à garder les mêmes habitudes. Même fréquenter les Tangana (gargotes tenues à Dakar par des Maliens) ? « Oui », rétorque son amie qui ne la lâche pas. Ndeya : « Un jour, on sortait du Tangana. Des mecs ont reconnue Adji et ont accouru pour la saluer. Vous savez ce qu’elle leur a dit ? Tout simplement de ne pas vendre la mèche du Tangana ». Dans un fou rire, la fan de Fabienne Féliho acquiesce non sans ajouter « je suis restée la même ».

Elle est jeune mais elle a la tête au mariage. « J’y pense. J’attends que mon copain soit prêt pour le grand saut », se prépare-t-elle. Comme toutes les filles de sa génération, évoquer le mot polygamie, donne des gerbes à celle qui a déjà étalé ses 21 balais. Jeune, elle l’est, mais avec la conscience d’une mure muse.

Abdou K. Cissé