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Viol, Divorces et Vices : Le triptyque qui pousse les femmes à se prostituer

Rédigé par leral.net le Dimanche 5 Septembre 2021 à 11:13 | | 0 commentaire(s)|

Entre les mois de juin et août 2021, le cabinet Rémanagorée et l’ONG Touche pas à ma soeur, ont effectué une étude sur un échantillon de 1 000 femmes prostituées professionnelles avec carte sanitaire. Selon le rapport parcouru par ‘’EnQuête’’, 74 % des femmes ont été des victimes de viol, alors qu’elles n’avaient qu’entre 16 et 23 ans ; 16 % sont des divorcées et le reste, à savoir les 7 %, sont devenues prostituées par vice.


Viol, Divorces et Vices : Le triptyque qui pousse les femmes à se prostituer
Une étude faite par le cabinet Rémanagorée et l’ONG Touche pas à ma soeur, effectuée sur 1 000 prostituées professionnelles dans les localités de Dakar et sa banlieue, Mbour, Saly Portudal et Cap Skirring, permet de comprendre les raisons qui poussent certaines femmes à se prostituer.

Selon le document, la pauvreté constitue un véritable problème. Les différentes solutions proposées jusqu’à nos jours n’ont jamais porté leurs fruits. Des milliers de jeunes femmes, qui ont dû sacrifier une bonne partie de leur jeunesse, ne savent plus à quel programme se fier, d’autant plus que la plupart d’entre elles portent en bandoulière l’espoir de toute une famille.

Face aux problèmes, certains d’entre elles ont décidé de se tourner vers le plus vieux métier du monde. Cependant, renseigne la même source, d’autres femmes, devenues prostituées par le canal du divorce, afin de subvenir aux besoins des enfants nés du mariage, se sont lancées à l’aveuglette, au vu et au su de la communauté.

Par contre, la majorité qui exerce le plus vieux métier du monde avancent qu’elles ont été victimes de viol, pour les unes, de la part de parents qui n’ont jamais été dénoncés, et, pour d’autres, par des individus bien identifiables qui, d’ailleurs, se sont mariés avec d’autres femmes comme si de rien n’était.
Cette pratique du viol sans suite judiciaire a été plus sentie dans la zone Sud, au Cap Skirring, et à Mbour, précise le document.

Ayant pris goût au fruit interdit, d’une part, même si c’est sans consentement ou menace et, d’autre part, tenaillées par une pauvreté qui ne dit pas son nom, poursuit le rapport, elles n’ont pu trouver le salut qu’à travers la prostitution. Et le pire dans la pratique, selon le document, est que beaucoup d’entre elles ont avoué être des adeptes de la drogue dure comme légère, ainsi que de l’alcool pour pouvoir travailler correctement et tenir.

‘’La question de savoir si elles espèrent un jour voir le bout du tunnel ?

La réponse a été unanime : c’est l’affirmative. D’ailleurs, certaines d’entre elles qui sont des diplômées se sont déjà rapprochées de certains cabinets pour le montage de dossiers de financements en micro-entreprises, tout cela avec la facilitation de Touche pas à ma soeur qui les encadre. Elles ont dû faire les trottoirs, après avoir longtemps cherché du travail dans leur domaine de compétence, en vain.
EnQuete