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Violences affectant les élèves et apprenants des « daaras »: 191 cas déplorés au Sénégal en 2021

Selon une étude intitulée « Sécurité et bien-être des élèves au Sénégal », 191 cas de violences affectant les élèves et apprenants de « daaras » ont été perpétrés en 2021. Le travail a fait l’objet d’un partage le vendredi 28 janvier 2022, lors d’un atelier organisé par l’Unicef à Saly.


Rédigé par leral.net le Dimanche 30 Janvier 2022 à 15:05 | | 0 commentaire(s)|

La problématique des violences affectant les élèves et apprenants de « daaras », c’est-à-dire toutes les formes de violences effectuées aussi bien en milieu scolaire qu’à la maison, au Sénégal, demeure une préoccupation. Du moins si l’on se réfère aux résultats d’une étude rendue publique lors d’un atelier tenu le vendredi 28 janvier 2022 à Saly, sous l’égide de la Cellule genre et équité du ministère de l’Éducation nationale et de l’Unicef.

Intitulée « Sécurité et bien-être des élèves au Sénégal », celle-ci indique que 191 cas de violences ont été perpétrés en 2021, sur des élèves et autres apprenants d’écoles coraniques « daaras », aussi bien en milieu scolaire qu’à la maison. L’étude a été réalisée par l’Institut de formation et de recherche démographiques (Iford) dans les 14 régions du pays, du 10 mars au 10 avril 2021.

Comme l’a souligné la coordonnatrice de la Cellule genre et équité du ministère de l’Éducation nationale, Mary Siby Faye, ce travail effectué sous forme d’enquête porte sur un échantillon de 8.476 apprenants des écoles et « daaras ». L’étude précise que les violences déplorées sont d’ordres physique, psychologique et moral, mais également sexuel et émotionnel.

Elle note aussi que la plupart des cas déplorés ont été commis en dehors de l’espace scolaire. Mme Faye de noter que malgré les efforts en cours, des apprenants souffrent encore de diverses formes de violence.

Miser sur la dénonciation

Elle a saisi l’occasion pour inviter la communauté scolaire, tout comme les cellules familiales, à une meilleure implication dans la prévention pour plus de sécurité et de bien-être chez les élèves.

« Le ministère de l’Éducation nationale est dans des dispositions d’éradiquer la violence sous toutes ses formes », a-t-elle soutenu. Pour illustrer son propos, Mary Siby Faye a souligné la mise en œuvre de stratégies déclinées par la tutelle et qui concernent essentiellement, l’apaisement du climat social et l’éducation aux valeurs. Mais, selon elle, il faut aller aussi vers l’implication des familles et de la communauté toute entière.

« Le travail ne sera pas seulement un travail de formation et de sensibilisation à l’endroit des acteurs de l’éducation. Il faudrait aussi renforcer la mobilisation sociale », a déclaré la coordonnatrice de la Cellule genre et équité du ministère de l’Éducation nationale.


Pour Laëtitia Bassi, chef secteur protection des enfants à l’Unicef, l’enjeu est de faire comprendre que le système éducatif peut prévenir ces cas de violences. Elle a préconisé, à ce propos, le renforcement des systèmes de détection et de référencement. Mme Bassi a également exhorté les victimes à recourir à la dénonciation et à communiquer le maximum possible afin que des mesures idoines puissent être prises.


Les ministères des Forces armées, de l’Intérieur, de la Santé, de la Femme et de l’Éducation, ont tous renouvelé leur volonté de continuer à travailler aux côtés des autorités académiques, dans un élan de solidarité pour mettre fin aux violences affectant les apprenants au Sénégal.





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