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Violences basées sur le genre : 1 804 cas enregistrés dans la boutique de droit de Pikine en 2021

Les violences basées sur le genre restent une réalité au Sénégal. Dans la boutique de droit de Pikine, 1 804 cas ont été enregistrés en 2021. Les acteurs sont en conclave de deux jours, pour outiller le collectif « DafaDoy », sur les instruments de protection des droits des femmes et sur la loi criminalisant le viol.


Rédigé par leral.net le Vendredi 18 Février 2022 à 08:56 | | 0 commentaire(s)|

Les violences basées sur le genre sont les violences les plus répandues dans le monde et le Sénégal ne constitue pas une exception. Pour y faire face, le collectif Dafadoy, qui milite pour la fin des violences perpétrées sur les femmes et les enfants, outillent ses membres sur les instruments de protection des droits et sur la loi criminalisant le viol.

Occasion saisie par la coordinatrice de la boutique de droits de Pikine, Ndeye Madjiguène Sarr, de livrer les chiffres de ces violences reçues au niveau de leur structure. « 1 804 cas ont été enregistrés dans la boutique de droit de Pikine en 2021 », dit-elle.

Ces actrices font face à une inapplication des droits juridiques acquis. « Il y a les divergences entre la législation nationale et les instruments internationaux empêchant les femmes de jouir pleinement de leurs droits et une méconnaissance et la non information des femmes, de leurs droits », déplore-t-elle.

Et de poursuivre : «Si la reconnaissance des droits ne s’accompagne pas de jouissance effective, c’est parce que les gouvernements ne sont pas suffisamment déterminés à les promouvoir et à les protéger, qu’ils n’informent ni les femmes ni les hommes à ce sujet. L’Etat doit établir des mécanismes visant à aider les femmes ».

Sur cette liste, elle ajoute la méconnaissance, la complexité et les lenteurs des procédures. «Dans l’ensemble, les femmes recourent de plus en plus à la justice pour obtenir le respect de leurs droits, mais la reconnaissance de ces droits les empêche de les exercer intégralement et fait obstacle à l’égalité des sexes ainsi que la complexité et la lenteur des procédures qui peuvent nuire à la femme », renseigne-t-elle.

A l’en croire, les femmes font face au poids de la société et de la culture, avec la persistance d’attitudes et de pratiques discriminatoires qui perpétuent l’inégalité de fait dont les femmes sont victimes. La coordinatrice de la boutique de droit de Pikine, indique qu’il y a des défis à relever.

Il s’agit, pour elle, de réviser les dispositions discriminatoires, autoriser les associations de droits humains à se porter partie civile, de favoriser l’accès aux femmes aux droits humains et d’appliquer la loi sur la parité. Pour la vice-coordinatrice du collectif Dafa Doy, Fatou Warkha Samb, cet atelier de formation a pour but de vulgariser les outils et instruments de promotion des droits des femmes. « Nous comptons mobiliser, sensibiliser et communiquer pour montrer que la violence basée sur le genre est une réalité, il est temps de prendre des initiatives pour lutter contre ce fléau et prévenir les victimes », dit-elle.

Et de renchérir : « L’objectif visé est de réduire le taux de violence, faire la promotion de la loi criminalisant le viol au Sénégal ». A l’en croire, beaucoup ont peur de dénoncer, d’où l’urgence de les conscientiser.






Rewmi